Les obligations du syndic en matière de sécurité
Le rôle du syndic en matière de sécurité de la copropriété : obligations, missions, entretien et responsabilités.
Par Luko
Tout comprendre sur le rôle du syndic de copropriété
Depuis la loi du 10 juillet 1965, toutes les copropriétés sont soumises à l'obligation de faire appel à un syndic. En tant que représentant du syndicat des copropriétaires, c'est à lui qu'incombe la responsabilité de gérer l'immeuble. De l'entretien de la copropriété à sa gestion financière et administrative, le syndic assume de nombreuses missions... Mais vous vous demandez sûrement quelles sont ses obligations envers les copropriétaires ? On vous explique tout en détail dans cet article.
Le syndic de copropriété est responsable de la conservation, de la garde et de l'entretien de l'immeuble. À ce titre, il bénéficie d'une autorisation pour effectuer les petites réparations ainsi que les menus travaux d'entretien courant. Il est d'ailleurs chargé d'élaborer et de mettre à jour le carnet d'entretien de l'immeuble.
À l'exception des urgences, les travaux les plus importants doivent obligatoirement être autorisés au préalable par l'assemblée générale de copropriété.
Pour mener à bien sa mission, il est habilité à signer tous les contrats nécessaires au bon fonctionnement de la copropriété comme :
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Bien que les salariés de la copropriété soient employés par le syndicat des copropriétaires, ils sont cependant placés sous l'autorité du syndic. C'est donc le rôle du syndic de copropriété d'embaucher ou de licencier les employés du syndicat. Il doit également établir les bulletins de salaire et gérer le remplacement des salariés en cas d'absence.
Le syndic n'est pas autorisé à recruter du personnel supplémentaire sans l'accord des copropriétaires. Cette demande doit impérativement être validée lors d'une Assemblée Générale.
En tant que mandataire du syndicat des copropriétaires, le syndic doit gérer les tâches administratives relevant de la copropriété :
Le syndic est soumis à des obligations comptables et financières dans le cadre de la gestion de la copropriété.
Conformément à la loi Alur, il a l'obligation d'ouvrir un compte bancaire séparé au nom du syndicat des copropriétaires. Cette ouverture de compte concerne toutes les copropriétés sans exception et doit intervenir dans un délai de 3 mois après la nomination du syndic.
Il est aussi chargé d'établir le budget prévisionnel pour chaque exercice en collaboration avec le conseil syndical. Il doit ensuite le soumettre au vote lors de l'assemblée générale annuelle (article 24 de la loi du 10 juillet 1965). À cette occasion, il rend également compte de sa gestion financière concernant l'année écoulée et demande aux copropriétaires d'approuver sa gestion via un vote à la majorité simple.
Au niveau comptable, il doit également :
Le syndic est tenu à une obligation de conseil vis-à-vis de l'ensemble des copropriétaires et engage sa responsabilité en cas de manquement. C'est d'autant plus vrai pour un syndic professionnel qui est censé connaître l'ensemble des règles relatives à la copropriété.
De façon concrète, il est tenu d'avertir le syndicat des copropriétaires de tout caractère illicite ou contraire au règlement de copropriété relatif à une résolution soumise au vote de l'assemblée générale. Il doit en parallèle attirer l'attention des copropriétaires sur :
En cas de problème avec votre syndic de copropriété, il est possible d'engager un recours à son encontre de façon collective ou individuelle. C'est le cas par exemple si le syndic refuse de transmettre les pièces obligatoires au conseil syndical comme le précise l'article 21 de la loi du 10 juillet 1965. Des sanctions financières sont d'ailleurs prévues en cas de manquement à cette obligation légale (pénalité de 15 euros minimum par jour de retard au-delà d’un mois à compter de la demande du conseil syndical).
Il convient alors de lui envoyer une mise en demeure via une lettre recommandée avec accusé de réception en notifiant le motif de mise en cause. Vous pouvez également engager une procédure à l'amiable avec l'aide d'un médiateur afin de régler le litige. Il faudra pour cela obtenir au préalable l'accord du syndic.
En cas d'échec de la négociation à l'amiable, l'étape suivante consiste à assigner le syndic en justice auprès du Tribunal de grande instance compétent. Il peut s'agir d'une assignation individuelle ou collective. Attention, la procédure judiciaire est souvent longue et coûteuse. Il est donc préférable de privilégier une conciliation amiable lorsque cela est possible.
Si vous êtes titulaire d'un contrat protection juridique à titre individuel, n'hésitez pas à solliciter votre assureur pour bénéficier d'une prise en charge des frais de procédure.
Dans le cas où le syndic a manqué à ses obligations légales, il est possible de le révoquer en cours de mandat. Cette démarche doit être effectuée lors de l'assemblée générale réunissant les copropriétaires. Pour acter ce changement de syndic, il est nécessaire de respecter certaines étapes :
Voir aussi :
Le syndic a de nombreuses responsabilités envers les copropriétaires. Il est chargé de la gestion quotidienne de la copropriété, y compris l'entretien des parties communes, la gestion des finances, l'organisation des assemblées générales et l'exécution des décisions prises lors de ces réunions. Il veille également à ce que tous les copropriétaires respectent le règlement de la copropriété.
Oui, le syndic a une obligation de transparence envers les copropriétaires. Il doit fournir un compte rendu financier annuel détaillé et peut être tenu de fournir des explications supplémentaires si des questions sont posées. Les copropriétaires ont le droit d'accéder à toutes les factures et autres documents financiers relatifs à la copropriété.
Si un copropriétaire estime que le syndic ne remplit pas correctement ses obligations, il peut soulever la question lors d'une assemblée générale de copropriété. Dans certains cas, il peut être possible de demander un changement de syndic ou même de prendre des mesures légales.
Si le syndic ne répond pas aux demandes des copropriétaires, il est d'abord conseillé d'envoyer une communication écrite formelle, par lettre recommandée avec accusé de réception, précisant la nature du problème. Si le problème persiste, le copropriétaire peut soulever la question lors de la prochaine Assemblée Générale. Si le manque de réponse du syndic est chronique et affecte le bon fonctionnement de la copropriété, il peut être possible de voter pour son remplacement lors d'une Assemblée Générale.
Cet article a été confectionné avec beaucoup de soin et d’attention par nos experts afin de vous offrir un éclairage sur le monde de l’assurance. Néanmoins, celui-ci n’a pas vocation à se soustraire aux conseils de professionnels juridiques et immobiliers.
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