Les obligations du syndic en matière de sécurité
Le rôle du syndic en matière de sécurité de la copropriété : obligations, missions, entretien et responsabilités.
Par Luko
Tout savoir sur le règlement de copropriété : contenu, législation et modifications.
Véritable charte réunissant les règles de vie d’un immeuble ainsi que les droits et devoirs de chaque habitant, le règlement de copropriété est un document incontournable. Répartition des charges, conditions d’utilisation des parties communes, animaux de compagnie ou nuisances sonores : tout y est détaillé. On fait le point sur ce que contient le règlement de copropriété, comment le mettre en place, le faire respecter ou le modifier si besoin !
Le règlement de copropriété est un document, défini par l’article 8 de la loi du 10 juillet 1965, qui reprend par écrit toutes les règles d’administration et d’organisation, mais également les droits et devoirs de chacun au sein d’un immeuble ou d’une copropriété pour assurer son bon fonctionnement.
Il a valeur de contrat, et doit être remis à l’ensemble des copropriétaires ainsi qu’aux locataires qui doivent en prendre connaissance dès la signature de leur bail. Son objectif premier est d’encadrer la vie en communauté et d’éviter les litiges entre les habitants en établissant plusieurs règles.
Le règlement de copropriété est obligatoire, et doit être rédigé par un notaire ou un avocat dès la construction de l’immeuble, ou lors de la division de la copropriété en plusieurs lots.
Attention à ne pas confondre le règlement de copropriété, qui est encadré par la loi, avec le règlement intérieur de copropriété — aussi appelé règlement de l’immeuble — qui n’a aucune valeur juridique, sauf s’il reprend une clause identique au règlement de copropriété.
Le règlement intérieur n’est pas obligatoire, et peut être rédigé à l’initiative du syndic de copropriété. Il définit les règles de bon voisinage : respect de la propreté de l’immeuble, horaires autorisés pour faire des travaux, où garer son vélo, règles esthétiques concernant les balcons pour garder une copropriété harmonieuse, etc.
Le règlement de l’immeuble est généralement affiché dans le hall d’entrée pour que chacun puisse en prendre connaissance.
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Chaque copropriétaire se voit remettre un exemplaire du règlement de copropriété lorsqu’il achète son bien, c'est une des obligations du syndic envers les copropriétaires. En cas de perte, il est possible de demander une nouvelle copie en s’adressant à un autre copropriétaire membre du conseil syndical ou en vous rendant sur la plateforme en ligne de votre syndic professionnel.
Vous pouvez vous adresser directement auprès du syndic, mais sachez toutefois qu’il sera en droit de facturer des frais exceptionnels de reprographie pour vous rendre ce service.
Vous pouvez également faire une demande auprès du service de publicité foncière en remplissant le formulaire n° 3236-SD. Attention, cette démarche est facturée 30 € !
Lors de la vente d’un lot, le règlement de copropriété fait partie des documents obligatoires à transmettre à l’acheteur avant la signature de l’acte final.
En tant que locataire, une copie du règlement de copropriété vous est remise en même temps que votre contrat de bail. Si vous ne l’avez pas eue, ou que vous l’avez égarée, vous pouvez contacter votre bailleur (propriétaire ou agence immobilière) pour en recevoir un nouvel exemplaire.
Il est également possible de faire une demande auprès du syndic, ou par le formulaire du service de publicité foncière, en payant les frais associés.
Le règlement de copropriété contient l’ensemble des règles essentielles au bon fonctionnement de l’immeuble. Ces règles concernent la gestion et l’administration de la copropriété, mais également la vie en communauté.
Le but premier du règlement de copropriété est d’encadrer la gestion même de l’immeuble. On retrouve donc un certain nombre de règles régissant l’administratif de la copropriété :
Le règlement de copropriété inclut également des règles concernant des aspects plus pratiques de la vie de l’immeuble :
Le règlement de copropriété peut également contenir des clauses concernant des points précis :
Si le règlement de votre copropriété ne contient pas de clauses concernant ces points, sachez qu’il est tout à fait possible de le modifier pour les inclure et ainsi adapter le règlement à vos besoins.
Si le règlement de copropriété est généralement rédigé lors de la construction de l’immeuble ou de sa division en lot, il n’est pas pour autant gravé dans le marbre. En réalité, vous avez même l’obligation de le mettre à jour pour qu’il soit conforme aux évolutions législatives ! Le règlement de copropriété doit également être modifié dans les cas de figure suivants :
Le règlement d’une copropriété doit toujours être en conformité avec la loi, et notamment avec la loi Elan du 23 novembre 2018. Cette loi a modifié en profondeur le droit immobilier et la copropriété, avec des points précis sur les parties communes spéciales, les parties communes à jouissance privative et les lots transitoires.
Un délai de trois ans a été accordé depuis son entrée en vigueur pour permettre à tous les syndicats de copropriété de mettre leur règlement en conformité. En théorie, tous les règlements de copropriété doivent donc être à jour depuis le 23 novembre 2021 !
La mise à jour du règlement doit être votée à la majorité simple, conformément à l’article 24 de la loi de 1965.
Quelle que soit la modification à apporter au règlement, elle doit être inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée générale de copropriété et faire l’objet d’un vote des copropriétaires pour être adoptée. Chaque copropriétaire peut donc demander à faire une modification au règlement en envoyant une lettre recommandée au syndic en amont de la prochaine assemblée générale.
Nous vous recommandons de faire une demande de mise à l’ordre du jour au minimum deux mois avant la date prévue de l’assemblée générale
Ces modifications doivent ensuite être publiées par un notaire à la conservation des hypothèques du service de la publicité foncière, pour être opposables à tous (copropriétaires et locataires actuels, mais aussi futurs). Les modifications seront définitives si aucun copropriétaire ne les conteste dans un délai de deux mois après la notification du procès-verbal.
Selon le motif pour lequel le règlement doit être modifié, la majorité requise lors de l’assemblée générale diffère :
Le règlement de copropriété est indispensable : en règle générale, il est rédigé dès la construction de l’immeuble, il est donc rare qu’une copropriété n’ait pas de règlement.
Cependant, si c’est votre cas, il est impératif de faire rédiger un règlement de copropriété au plus vite. En effet, le règlement définit le nombre de voix de chaque copropriétaire selon ses quotes-parts : sans règlement, il est donc très compliqué de prendre des décisions !
La mise en place d’un règlement de copropriété doit être votée en assemblée générale à la double majorité, c’est-à-dire que la majorité des copropriétaires doit représenter au minimum deux tiers des voix. Attention, seules les règles d’utilisation des parties communes et les règles de jouissance pourront être définies par le syndicat des copropriétaires.
Pour établir les tantièmes — et donc les quotes-parts — attribuées à chaque lot, et différencier les parties communes des parties privatives, il faudra faire appel à un géomètre-expert.
Si l’assemblée générale ne prend aucune disposition, le Tribunal de Grande Instance peut être saisi par un copropriétaire pour exiger l’établissement d’un règlement. Après une expertise judiciaire, un juge pourra alors imposer un règlement à la copropriété.
C’est le syndic de copropriété qui est en charge de veiller à l’application et au respect du règlement de copropriété. En cas de manquement, que ce soit de la part d’un propriétaire ou d’un locataire, le syndic doit donc prendre les mesures nécessaires et faire un rappel à l’ordre en envoyant un courrier recommandé à la personne concernée.
Si un locataire ne respecte pas les règles de la copropriété, son propriétaire bailleur doit intervenir. S’il ne le fait pas, sa responsabilité pourra être mise en cause !
Si le courrier du syndic ne suffit pas à résoudre le litige et qu’il s’agit d’un trouble manifestement illicite, il est alors possible de faire appel à un huissier pour constater l’infraction au règlement de copropriété. Ensuite, le syndic, le syndicat des copropriétaires ou n’importe quel copropriétaire peuvent saisir le tribunal.
Voir aussi :
Cet article a été confectionné avec beaucoup de soin et d’attention par nos experts afin de vous offrir un éclairage sur le monde de l’assurance. Néanmoins, celui-ci n’a pas vocation à se soustraire aux conseils de professionnels juridiques et immobiliers.
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