Comment fonctionne la condition suspensive d'un prêt immobilier ?
Comment annuler une vente grâce à la clause suspension d’obtention de prêt ?
Par Luko
Obtenir un crédit en étant intérimaire : mission impossible ? Pas pour nous !
Du fait de la situation professionnelle souvent instable des intérimaires, il est généralement compliqué pour eux de souscrire un prêt immobilier. Si c’est votre cas, rassurez-vous ! Il existe des astuces à mettre en place pour convaincre les banques d’accepter tout de même votre dossier. On vous explique tout.
Les conditions pour obtenir un prêt immobilier sont strictes, mais généralement accessibles pour une grande partie des Français :
Par essence, une personne intérimaire ne dispose pas de la même sécurité de l’emploi qu’un salarié (hors cas particulier comme les CDI d’intérim) et ses revenus sont fluctuants en fonction de ses missions : tout ce que les banques redoutent lors d’une demande de prêt !
Il n’est donc pas rare que les intérimaires se voient confronter à plusieurs refus de prêt de la part des établissements bancaires.
Même problématique pour les travailleurs indépendants qui sortent également du cadre : obtenir un prêt immobilier en tant qu’auto-entrepreneur est plus compliqué, mais pas impossible.
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Pas de panique si vous êtes intérimaire et que vous recherchez un établissement prêteur pour financer votre achat immobilier. Même si votre dossier est forcément moins rassurant que celui d’une personne en CDI, il est possible d’obtenir un crédit et une assurance de prêt comportant à minimum les garanties obligatoires (décès et PTIA).
Si vous ne l’avez pas encore fait, n’hésitez pas à contacter le FASTT (Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire), qui a pour mission d’aider les intérimaires à obtenir un crédit immobilier.
La première chose qui pourra faire pencher la balance en votre faveur, c’est de faire votre demande de financement lorsque vous êtes en période d’emploi.
Cela peut paraître logique, mais les banques accorderont plus de crédit à votre dossier si vous êtes en poste plutôt que lorsque vous êtes entre deux contrats !
Pour la majorité des banques, il est impératif que l’emprunteur puisse justifier d’au moins 2 ans d’emploi sans interruption, parfois au sein de la même entreprise, au moment de la demande de prêt.
Si vous êtes qualifié pour travailler dans un secteur dynamique et porteur, n’hésitez pas à le mettre en avant. C’est le cas par exemple pour le BTP, la santé, le transport ou encore la logistique.
Plus votre profil est recherché par les entreprises, plus vous aurez de propositions de contrats. Cela rassurera la banque quant au fait que vous n’aurez pas de longues périodes sans emploi qui mettraient en difficulté le remboursement du prêt.
Présentez un historique de travail à votre conseiller bancaire, et insistez sur la régularité de vos missions. Si un employeur fait souvent appel à vous, vous pouvez également lui demander de rédiger une attestation pour appuyer votre demande de prêt.
Comme vu précédemment, l’apport personnel demandé pour un crédit immobilier est d’au moins 10 % du capital emprunté : il doit pouvoir couvrir les frais de notaire. Cependant, ce taux n’est en vérité suffisant que pour les emprunteurs disposant d’un dossier solide.
Si vous êtes intérimaire, vous aurez tout intérêt à augmenter au maximum votre apport personnel afin d’atteindre plutôt les 20 ou 30 %. Cela diminuera le montant de votre prêt, ainsi que les risques d’impayés pour la banque.
Cette dernière sera également rassurée quant à votre capacité à épargner et vous permettra de négocier des conditions de prêt plus avantageuses.
Si vous êtes en couple, ou que vous pouvez emprunter avec vos parents par exemple, avoir un co-emprunteur peut se révéler salvateur dans votre situation.
Si l’autre personne possède une situation professionnelle plus stable, ou des revenus plus élevés, vous pourrez rassurer les banques et augmenter par la même occasion votre capacité d’emprunt.
Toujours dans le cas d’un emprunt à deux, choisir une bonne répartition de la quotité d’assurance emprunteur est indispensable. Bien que légalement non obligatoire, l’assurance de prêt est en réalité exigée par toutes les banques pour assurer un crédit : en cas de décès, d’invalidité permanente ou encore de perte d’emploi, l’assurance prend le relai et rembourse le capital restant dû.
Si vous empruntez seul, la quotité — soit la part du crédit couverte par l’assurance — est forcément de 100 %. En revanche, à deux, la quotité peut être répartie de façon égale ou déséquilibrée entre les co-emprunteurs.
Si vous êtes intérimaire avec des revenus fluctuants et que votre partenaire est en CDI, il est recommandé d’appliquer une plus grande quotité sur ce dernier (70 % / 30 % par exemple). Ainsi, s’il perd son emploi ou tombe malade, sa part du prêt sera prise en charge par la banque et vous n’aurez pas à assumer la totalité des mensualités seul.
Il est également possible d’opter pour une quotité de 100 % par tête, mais le coût de votre assurance de prêt augmentera fortement.
Si vous avez déjà essuyé quelques refus d’assurance de prêt, faire appel à un courtier spécialisé peut vous permettre d’obtenir un emprunt à des conditions qu’il serait difficile de négocier seul.
Souscrire une garantie de prêt lorsque l’on a un profil considéré comme risqué pour les banques est indispensable.
En choisissant une hypothèque par exemple, vous assurez à la banque qu’elle sera remboursée, même dans le cas où votre assurance de prêt ne vous prendrait pas en charge. En cas de défaillance, la banque pourra alors saisir votre bien et le vendre pour récupérer son dû.
Sur le même principe, le privilège prêteur de deniers (PPD) est encore plus rassurant pour les banques puisqu’elles auront la priorité sur tous vos autres créanciers pour être remboursées.
Enfin, la caution de prêt souscrite auprès d’un organisme spécialisé ou d’un particulier pourra se substituer à vous et rembourser vos mensualités à votre place en cas de problème.
Ce n’est pas obligatoire, mais domicilier votre compte courant et vos comptes épargnes auprès d’une banque pourra favoriser votre demande de prêt. Évidemment, vous devrez présenter des comptes irréprochables : ni découverts, ni refus de paiement, ni impayés !
Si vos finances vous le permettent, mettez de côté chaque mois une petite somme. Que ce soit pour alimenter votre apport personnel ou vous constituer une réserve de trésorerie pour faire face aux imprévus, la banque y sera sensible et appréciera votre capacité à épargner et gérer votre budget.
Nous l’avons vu, obtenir un prêt classique en tant qu’intérimaire n’est pas mission impossible ! Cependant, il est également envisageable de demander un prêt aidé en complément pour bénéficier de conditions plus avantageuses :
Certains de ces prêts sont cumulables entre eux. Il est donc parfois possible de se passer d’un prêt classique, notamment pour emprunter une petite somme !
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