Les obligations du syndic en matière de sécurité
Le rôle du syndic en matière de sécurité de la copropriété : obligations, missions, entretien et responsabilités.
Par Luko
Toutes les étapes pour mettre en place un syndic bénévole.
Avoir un syndic lorsque l’on est copropriétaire est indispensable, mais saviez-vous que vous n’êtes pas obligé de payer un syndic professionnel ? Il est tout à fait possible pour un copropriétaire d’endosser le rôle de syndic bénévole, à condition de respecter quelques critères : on vous explique la marche à suivre.
Si vous êtes déjà copropriétaire, le terme de syndic de copropriété ne vous est certainement pas inconnu. Le syndic est tout simplement responsable de la bonne tenue et du bon fonctionnement d’une copropriété. C’est donc lui qui se charge d’engager des ouvriers pour réaliser des travaux, ou de l’entretien des parties communes par exemple.
Avant de parler plus précisément du syndic bénévole, sachez que selon la loi de 1965, la nomination d’un syndic de copropriété est obligatoire, quelle que soit sa forme. La majorité des copropriétés choisissent un syndic professionnel, mais il est possible de faire autrement !
Pour réduire vos charges de copropriété, et notamment si vous faites partie d’une petite copropriété (moins d’une dizaine de lots), vous pouvez également vous tourner vers un syndic non professionnel : un syndic coopératif, ou un syndic bénévole !
Dans le cas d’un syndic bénévole, un seul copropriétaire fait office de syndic. C’est donc lui seul qui devra gérer l’administratif de la copropriété, établir un budget prévisionnel pour les charges, convoquer les assemblées générales ou encore veiller à la bonne tenue des travaux prévus.
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Si choisir un syndic bénévole est un bon moyen de faire des économies et de gérer le quotidien de la copropriété en interne et plus rapidement qu’avec un syndic professionnel, certains points importants doivent être pris en compte !
Selon la loi Alur, n’importe quel copropriétaire peut prétendre au rôle de syndic bénévole. Il suffit simplement d’être propriétaire d’un lot au sein de la copropriété (appartement, cave ou même une place de parking), et d’être élu par les autres copropriétaires lors d’une assemblée générale, à la majorité absolue.
Attention, si le copropriétaire vend son lot au cours de son mandat, son rôle de syndic bénévole s’interrompt automatiquement. Il faudra alors nommer un nouveau syndic, ou faire appel à un syndic professionnel pour prendre le relais.
Être syndic bénévole est une grande responsabilité, car le bon fonctionnement de la copropriété dépend en totalité d’une seule personne. Pour être syndic bénévole, il est donc fortement recommandé d’avoir de solides connaissances juridiques et comptables !
Prenez également en compte le fait que c’est une activité qui requiert une grande disponibilité et peut être chronophage. De plus, elle est — comme son nom l’indique — bénévole : une petite rémunération peut être perçue, mais elle doit être anecdotique et est soumise à l’impôt sur le revenu.
Pour devenir syndic bénévole, un copropriétaire doit être élu lors d’une assemblée générale de copropriété et le vote doit se faire à la majorité absolue (la moitié des voix des copropriétaires, plus une).
Si la mise en place du syndic bénévole fait suite à la décision de changer de syndic à la fin du mandat du syndic professionnel actuel, elle devra se faire lors de l’assemblée générale annuelle.
Pour ce faire, vous devrez envoyer un courrier en recommandé avec accusé de réception à votre syndic en lui demandant de mettre l’élection d’un syndic bénévole à l’ordre du jour. Vous devrez également préciser la durée du futur mandat, ainsi que fournir un modèle de contrat.
Attention, ce courrier doit être envoyé bien en amont de l’AG ! Pour être certain que votre demande soit prise en compte, envoyez-le au minimum 21 jours avant la date prévue.
L’élection d’un syndic bénévole doit se faire dans un endroit neutre (donc pas dans les locaux du syndic actuel), et un secrétaire de séance doit être désigné en amont pour rédiger le procès-verbal de l’AG.
Si vous n’êtes pas satisfait ou que vous rencontrez des problèmes avec votre syndic actuel et que vous souhaitez mettre en place un syndic bénévole, il est possible de le révoquer sans attendre la fin de son mandat. Cette révocation doit cependant impérativement faire suite à une faute grave d’inexécution, comme par exemple :
Dans ce cas, une assemblée générale exceptionnelle peut être convoquée pour l’occasion, avec la révocation du syndic actuel et la nomination d’un nouveau syndic bénévole comme ordre du jour. Le vote doit également se faire à la majorité absolue, et le contrat du syndic actuel prendra fin immédiatement : le syndic bénévole devra alors être élu dans la foulée !
Sachez qu’un syndic en place ne peut en aucun cas refuser de convoquer une AG ayant pour ordre du jour sa révocation. S’il refuse, le président du syndicat des copropriétaires peut convoquer cette AG lui-même, et envoyer une mise en demeure au syndic défaillant.
Le mandat d’un syndic bénévole est généralement d’un an (trois ans maximum), renouvelable indéfiniment. Toutefois, un syndic bénévole peut décider de mettre fin à ses fonctions en démissionnant, avec ou sans préavis, et annoncer sa décision lors d’une assemblée générale qu’il aura convoquée. Un nouveau syndic devra alors être nommé pendant cette même assemblée.
Une fois élu, le syndic bénévole a plusieurs missions et tâches administratives à accomplir dans les plus brefs délais :
Être syndic bénévole représente une charge de travail conséquente, mais sachez qu’il est possible de faire appel à un comptable ou une société externe pour être aidé dans la gestion administrative. Les frais seront alors partagés entre tous les copropriétaires.
Comme mentionné dans l’article L711-1 du Code de la construction et de l’habitat, il est obligatoire d’immatriculer une copropriété au registre national de l’ANAH. Que la copropriété en question soit gérée par un syndic professionnel ou un syndic bénévole, la marche à suivre est la même :
Cette immatriculation permet à l’État d’avoir un panorama de l’état des copropriétés en France, mais également d’obtenir une fiche synthétique de la copropriété qui doit être mise à jour chaque année.
Lorsque c’est le syndic bénévole qui immatricule une copropriété, la démarche est totalement gratuite.
Contrairement à un syndic professionnel, le syndic bénévole n’a pas l’obligation de posséder une carte professionnelle ou de souscrire une assurance responsabilité civile.
Cependant, en cas de faute ou de manquement à ses obligations, le syndic bénévole peut être tenu pour responsable des dommages causés à la copropriété ou aux autres copropriétaires ! Une assurance responsabilité civile syndic bénévole est donc fortement recommandée pour être couvert dans le cadre de vos fonctions.
Le coût de cette assurance doit être pris en charge par l’ensemble des copropriétaires, et non uniquement par le syndic bénévole. En moyenne, un contrat de ce type est peu coûteux : selon les garanties souscrites, comptez entre 100 € et 150 € par an.
En revanche, l’assurance copropriété est, quant à elle, obligatoire ! Le contrat doit comporter à minima une garantie responsabilité civile pour couvrir la copropriété en cas de sinistre ayant pour origine les parties communes de l’immeuble.
Voir aussi :
Les 3 avantages d'avoir un syndic bénévole sont : la baisse des frais de gestion puisque la copropriété est auto-gérée. Le syndic bénévole est également directement impacté par les décisions à prendre et est beaucoup plus réactif qu'un syndic extérieur. Enfin, il est beaucoup plus proche des autres copropriétaires et est davantage à leur écoute.
La réponse est oui. Le syndic bénévole ne perçoit aucune rémunération pour gérer la copropriété, contrairement au syndic professionnel qui perçoit des honoraires pour chacune de ses interventions. Le syndic bénévole doit néanmoins souscrire une assurance responsabilité civile ( payante) en cas de dommage à un bien ou à un tiers dont il serait reconnu responsable.
La loi Alur vous autorise à devenir syndic bénévole dès lors que vous êtes copropriétaire et que vous possédez au moins un lot au sein de celle-ci. Peu importe le nombre de tantièmes possédés, ce lot peut être un appartement ou un emplacement de parking, que vous l'occupiez au titre de votre résidence principale, secondaire ou en tant que copropriétaire bailleur.
La résiliation du syndic professionnel se fait généralement à la fin de son mandat, après avoir respecté les délais et la procédure de dénonciation du contrat. Le syndic doit alors convoquer une assemblée générale au minimum 21 jours avant la date de tenue de l'AG et l'inscrire à l'ordre du jour.
Cet article a été confectionné avec beaucoup de soin et d’attention par nos experts afin de vous offrir un éclairage sur le monde de l’assurance. Néanmoins, celui-ci n’a pas vocation à se soustraire aux conseils de professionnels juridiques et immobiliers.
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