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Par Luko
Tout savoir sur vos droits et vos obligations en cas de cotitularité du bail
Vous avez signé ou vous vous apprêtez à signer un contrat de location en couple ? Ou alors vous êtes déjà locataire et votre moitié vient d'emménager chez vous ? Que vous soyez mariés, pacsés ou en union libre, voici un tour d'horizon des spécificités liées à la cotitularité du bail pour faire le point sur vos droits et vos obligations.
La cotitularité du bail de location est une situation juridique engageant chaque locataire vis à vis du bailleur. Ainsi chaque cotitulaire dispose des mêmes droits et obligations concernant le bien loué.
L'article 1751 du Code civil précise que dans un couple marié, chacun des époux est automatiquement locataire du logement. Cette condition est également valide même si l'un des deux époux ne figure pas sur le bail de location (logement loué par l'un des époux avant l'union). Depuis la loi Alur, le principe de cotitularité a été étendu aux couples pacsés sous réserve qu'ils en fassent la demande conjointement. L'application de cette mesure ne s'applique donc pas systématiquement aux partenaires pacsés a contrario des couples mariés.
Attention, les couples en concubinage ne sont pas concernés par cette situation. Seul celui qui a signé le bail de location est titulaire. Cela signifie que le concubin est considéré comme simple occupant, il n'a donc aucun droit concernant le logement.
Il est important de ne pas confondre la colocation et la cotitularité. En effet, la colocation consiste à louer une résidence principale à plusieurs locataires. Ils peuvent être signataires du bail dans sa globalité ou signataire d'un bail distinct. Le logement est donc partagé par plusieurs colocataires, chacun bénéficiant des mêmes droits et obligations vis-à-vis du propriétaire bailleur.
La cotitularité consiste quant à elle à faire figurer son conjoint (époux ou partenaire pacsé) sur un contrat de bail conclu initialement seul, de sorte à ce qu'il puisse jouir des mêmes droits. Pour effectuer ce changement, il convient d'avertir son bailleur par courrier recommandé avec avis de réception afin de bénéficier des effets de ce cadre juridique.
Dans le cas d'un bail en cotitularité, le propriétaire est tenu légalement d'informer les deux locataires de toute modification (augmentation du loyer, non renouvellement du bail, etc.). Si l'un des deux cotitulaires venait à quitter le logement, l'autre locataire a la possibilité de rester dans le logement jusqu'au terme du bail. Le bailleur ne peut pas s'y opposer tant que celui-ci assume ses obligations.
Que savez-vous de l'obligation de relogement du locataire en cas de vente ?
La cotitularité implique chacun des locataires qu'il soit encore occupant ou non du logement (clause de solidarité). Ils sont donc tous deux redevables du paiement du loyer et des charges jusqu'à la fin du bail ou le cas échéant jusqu'à la résiliation du PACS ou la prononciation du divorce. Qu'ils soient mariés ou pacsés, dans les deux cas le propriétaire est autorisé à réclamer les éventuelles sommes dues à l'un ou à l'autre sans distinction. Ils doivent également conjointement notifier le souhait de mettre un terme au bail de location.
Dans tous les cas, l'assurance habitation reste obligatoire pour les locataires du logement. Il est important que tous les occupants soient couverts, qu'ils soient ou non signataires du bail, via une assurance habitation et un contrat d'assurance commun ou individuel.
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Le principe de cotitularité concerne uniquement les biens à usage d'habitation. Il s'agit obligatoirement de la résidence habituelle et principale du couple. Les locaux professionnels ou commerciaux ne rentrent donc jamais dans ce cadre juridique.
La cotitularité s'applique automatiquement dès lors que le couple est marié quel que soit le régime matrimonial choisi. Et ce même si le bail a été signé avant le mariage sous un seul nom. Par conséquent, chaque partie est tenue à une obligation de solidarité vis-à-vis de l'autre. Cela signifie qu'ils doivent supporter l'un et l'autre les frais relatifs au bien loué (loyer, électricité, eau, assurance, etc.). Cette obligation perdure en cas de départ de l'un des conjoints.
Si le couple souhaite résilier le bail de location, la demande de résiliation doit être notifiée conjointement par le biais d'une lettre recommandée avec AR. Elle peut aussi intervenir si les deux ex conjoints font parvenir séparément un courrier recommandé au bailleur mentionnant leur souhait de mettre un terme au contrat. Dans tous les cas, la résiliation ne pourra être effective que si elle comporte les signatures des deux cotitulaires. Luko met à votre disposition un modèle de lettre de résiliation de bail d'un logement en location.
Pour les couples pacsés, la cotitularité s'exerce :
Dans le cas où la cotitularité a été officialisée par le propriétaire, les partenaires pacsés disposent des mêmes droits que les couples mariés. En contrepartie, ils sont aussi soumis aux mêmes obligations à l'égard des charges relatives au logement.
Néanmoins, en application du principe de solidarité du pacs, il convient de mentionner que même si l'autre partenaire ne figure pas sur le bail, il est également responsable des dépenses du foyer y compris les frais liés au bien loué (loyer et charges afférentes). Toutefois, il ne jouit pas des mêmes droits que le contractant et ne peut donc résilier le contrat de location sans l'accord de son conjoint.
Le concubinage ne fait l'objet d'aucune obligation légale. Par conséquent, la cotitularité ne s'applique donc que si le les deux concubins ont signé le contrat de location initial. Dans cette configuration, chaque concubin est responsable au même titre du logement. Ils bénéficient ainsi des mêmes droits et obligations auprès du bailleur. En cas de non paiement du loyer, le propriétaire peut donc réclamer indifféremment à l'un ou à l'autre la totalité de la somme due si le contrat mentionne la clause de solidarité ou la moitié si celle-ci ne figure pas sur le bail.
Dans le cas où l'un des concubins n'a pas signé le bail lors de l'entrée dans les lieux, il est judicieux de faire ajouter la clause de solidarité dans le contrat de location. Cela permet de se prémunir d'éventuelles déconvenues en cas de séparation. Il suffit pour cela d'en faire la demande au propriétaire qui modifiera le contrat d'origine via un avenant.
Il est possible de demander un transfert de bail si l'un des membres du couple souhaite conserver le logement. Celui qui quitte le logement doit alors adresser un courrier recommandé à son propriétaire afin de donner congé. Après réception du document, le bailleur n'aura plus qu'à effectuer un transfert de bail au nom de l'occupant restant via un avenant au contrat.
Nom et prénom du locataire
Adresse
Code postal Ville
Nom du bailleur
Adresse
Code postal Ville
Objet : Demande de modification du bail
Madame, Monsieur,
Locataires du bien situé [Adresse complète], nous bénéficions, mon conjoint et moi-même, d'un bail d'habitation établi à notre nom en date du [Précisez la date d'entrée dans les lieux].
Nous tenions à vous aviser d'un changement intervenu dans notre situation personnelle. En effet, nous sommes officiellement séparés comme l'atteste le jugement de divorce [ou séparation de corps] rendu le ... [Date] par le Tribunal de ... (Ville), jugement dont je vous invite à prendre connaissance ci-après.
Mon ex-conjoint souhaite de son côté conserver le logement. Aussi, pour clarifier la situation, je sollicite par la présente, conformément à la Loi n°2015-990 du 6 août 2015, la signature d'un avenant au bail de location afin que seul son nom y figure et que je sois dégagé(e) de mes obligations en tant que cotitulaire du bail.
Je vous signale également que nous demandons cette modification d'un commun accord et que l'avenant sera signé conjointement.
Je vous remercie de bien vouloir me notifier votre accord en retour afin d'établir l'avenant dans les meilleurs délais.
Dans l'attente de recevoir ce document, je reste à votre entière disposition pour tout complément d'information que vous souhaiteriez obtenir.
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.
Nom
Signature
En cas de décès de son conjoint (couple marié ou pacsé), le survivant bénéficie systématiquement de la jouissance de l'habitation. Cette disposition précisée par l'article 1751 du Code civil s'appuie sur le principe de cotitularité sans interférence avec le régime matrimonial choisi par le couple.
En cas de décès du titulaire du bail (couple en concubinage), le concubin a la possibilité de demander un transfert du bail sous réserve de justifier d'un an de vie commune (factures, témoignages de proches...). Si le bail a été signé par les deux concubins, il suffira d'envoyer un courrier au propriétaire à l'appui du certificat de décès pour qu'il modifie le bail.
Si un cotitulaire du bail n'occupe pas ou plus le logement, il n'est pour autant pas libéré de ses obligations vis-à-vis du bien loué. Il reste malgré tout solidaire des charges inhérentes à celui-ci au même titre que l'occupant.
Afin de pouvoir se décharger de ces dépenses, il doit lancer une procédure afin de renoncer à ses droits au bail. Pour ce faire, il doit informer son bailleur ainsi que le cotitulaire en formulant sa demande. C'est seulement après approbation de celle-ci qu'il sera dégagé de son obligation de solidarité.
Dans le cas inverse, si le cotitulaire non occupant souhaite continuer de jouir de ses droits au bail, il devra alors entamer une procédure devant les tribunaux. C'est donc le juge qui tranchera en faveur de l'un ou l'autre des cotitulaires en fonction des éléments du dossier.
Conformément à l'article 40 de la Loi 89-462 du 6 juillet 1989, un logement HLM est attribué uniquement sous conditions de ressources après vérification des pièces justificatives. Comme un logement privé, le bail de location peut être signé seul ou en cotitularité (couples mariés ou pacsés). Ainsi suite au décès de l'un des cotitulaires, le conjoint restant bénéficie automatiquement d'un droit exclusif sur le logement.
Dans le cas où le bail avait été signé seulement par un bénéficiaire, celui-ci peut être transféré suite à son départ ou son décès :
Notez que l'organisme social se réserve le droit de reloger l'occupant dans un logement HLM plus petit s'il considère que celui-ci est sous-occupé.
Voir aussi :
La cotitularité du bail permet aux couples mariés ou pacsés de disposer des mêmes droits mais aussi de supporter les mêmes obligations lorsqu’ils sont locataires d’un bien. D'un point de vue juridique, ils sont donc tous deux engagés au même titre vis à vis du propriétaire-bailleur.
Pour ajouter un cotitulaire sur le bail, il est nécessaire d’adresser au propriétaire du logement une demande par courrier recommandé avec accusé de réception. Le bailleur n’est pas autorisé à s’opposer à cette demande si les deux partenaires occupent le bien à titre de résidence principale.
Le partenaire qui souhaite se retirer d’un bail lors d’une séparation doit notifier sa demande de congé via une lettre recommandée au bailleur. Une fois le courrier réceptionné, le propriétaire réalise alors un transfert du bail au nom de l’occupant qui souhaite conserver le logement par le biais d’un avenant.
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