Comprendre l’achat en VEFA
Toutes les clés pour comprendre les avantages et les garanties de l’achat en VEFA.
Par Luko
En viager l’usufruit est un moyen pour le vendeur de continuer à vivre dans le logement.
L’usufruit est, avec le droit d’usage et d’habitation l’une des deux modalités de vente en viager. Il offre de nombreux avantages : le vendeur peut ainsi continuer à habiter dans le logement. Et quelques inconvénients comme le fait de devoir continuer à payer des charges sur le bien. Voyons, en détails, ce qu’est l’usufruit et quelle assurance habitation choisir pour couvrir le logement.
La notion d’usufruit consiste à pouvoir profiter d’un bien, en y logeant ou en le louant, sans en être le propriétaire. L’occupant a ainsi vendu son bien à ce que l’on appelle un nu-propriétaire. Ce dernier n’occupe pas le logement dans l’immédiat et verse une rente à l’usufruitier (le vendeur). Le plus souvent la personne qui dispose de la nue-propriété est un tiers mais il arrive aussi qu’un enfant l’obtienne par héritage et que ce soit ses parents qui soient les usufruitiers jusqu’à ses 16 ans.
L’usufruit est principalement utilisé en viager. C’est l’une des possibilités de rentes pour le vendeur. Cette source de revenus peut être utilisée en complément de retraite, par exemple. Elle peut également être mise en place lorsque le ou les usufruitiers n’ont pas d’héritiers. C’est une manière de transmettre son bien à un acheteur de confiance que l’on a déjà rencontré et avec lequel, bien souvent, une relation s’est tissée.
L'usufruit peut être comparé au viager occupé, qui est donc en contradiction avec le viager libre.
L’usufruit prend fin si :
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Principal intérêt de l’usufruit ? Le vendeur peut choisir de vivre dans son bien ou de le louer, cela apporte davantage de flexibilité.
L’usufruit est aussi transmissible du vivant de l’usufruitier, à un parent, un enfant ou à une association, sous certaines conditions. La transmission peut s’effectuer par testament ou donation avec l’intervention d’un notaire.
L’usufruit revêt toutefois quelques inconvénients et notamment :
En cas de donation, mise en succession ou vente du bien en usufruit, un barème fiscal est déterminé pour la répartition de la valeur entre l’usufruitier et le nu-propriétaire. La somme est à la fois déterminée par l’âge de l’usufruitier et la valeur du logement.
Le tableau ci-dessous donne quelques exemples pour un bien d’une valeur de 300 000 euros :
Âge de l’usufruitier | Valeur fiscale de l’usufruit | Valeur fiscale de la nue-propriété |
---|---|---|
50 ans | 180 000 euros | 120 000 euros |
60 ans | 150 000 euros | 150 000 euros |
70 ans | 120 000 euros | 180 000 euros |
80 ans | 90 000 euros | 210 000 euros |
90 ans | 60 000 euros | 240 000 euros |
Chiffres obtenus avec le simulateur du barème fiscal de l’usufruit du site Service Public le 26 juillet 2022.
Plus l’usufruitier est âgé, plus la valeur fiscale qui lui est dévolue est faible. Ce calcul tient en effet compte de son espérance de vie au moment de la mise en place de l’usufruit. Ainsi, à 50 ans la valeur fiscale est à 60% assumée par le vendeur. Le nu-propriétaire n’en affichant que 40%. La tendance s’inverse lorsque l’usufruitier atteint 61 ans.
Pour l’usufruitier, une assurance habitation classique suffit pour les périodes où il habite dans le logement. Il faut qu’elle couvre, a minima, sa responsabilité civile et les risques locatifs (pour les sinistres comme le dégât des eaux, l’incendie, les catastrophes naturelles). S’il y a des dépendances et des installations spécifiques (cave à vin, piscine, panneaux solaires…), il faut aussi les assurer. Le but ici est que le bien soit le mieux couvert possible pour éviter les abus de jouissance éventuels.
Si l’usufruitier décide de louer le bien, une assurance propriétaire non occupant (PNO) est judicieuse. Elle va notamment couvrir le logement en l’absence de locataire, mais également venir en complément. Elle peut comprendre des garanties aussi diverses que le dégât des eaux, les tempêtes et catastrophes naturelles, les dommages électriques ou le vol et le vandalisme.
De son côté, le locataire a l’obligation de sélectionner une couverture dédiée pour sa responsabilité civile, le dégât des eaux et l’incendie. S’il ne le fait pas il est possible pour le propriétaire-bailleur (ici l’usufruitier) de souscrire une assurance pour son compte et d’en récupérer le montant en le répercutant sur le loyer.
Il peut aussi être intéressant de se prémunir contre les loyers impayés en souscrivant une garantie contre les loyers impayés (GLI). Elle est incluse dans certaines formules PNO. Si ce n’est pas le cas il faut la prendre de manière indépendante. Le sujet de l'assurance en viager est vaste, tout comme la question de l'assurance emprunteur, il convient donc de s'y pencher.
Voir aussi :
Cet article a été confectionné avec beaucoup de soin et d’attention par nos experts afin de vous offrir un éclairage sur le monde de l’assurance. Néanmoins, celui-ci n’a pas vocation à se soustraire aux conseils de professionnels juridiques et immobiliers.
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