Écran TV cassé : que prend en charge l'assurance habitation ?
Les garanties qui couvrent votre écran TV en cas de casse.
Par Luko
Découvrez les cas de refus d'indemnisation de votre assurance et les recours légaux en cas de refus.
Si votre assurance habitation, votre assurance auto ou encore votre assurance santé sont censées vous prendre en charge en cas de sinistre, il est parfois possible que vous ayez à faire face à un refus d'indemnisation. Dans quel cas votre assureur peut-il refuser de vous indemniser ? Quels sont les recours légaux pour contester un refus de prise en charge ? On vous dit tout dans cet article !
Vous avez subi un sinistre et votre assureur refuse de vous indemniser ? Plusieurs raisons peuvent être la cause de ce refus de prise en charge : exclusions de garantie, déclaration de sinistre effectué trop tard, non-paiement de vos cotisations…
Toutes les obligations et modalités à respecter pour être indemnisé en cas de sinistre figurent dans votre contrat d’assurance, il est donc primordial de bien lire les conditions générales de ce dernier !
Tous les contrats d’assurance comportent des exclusions de garantie : ce sont des situations dans lesquelles l’assurance ne vous couvre pas, et pour lesquelles vous ne pourrez donc pas percevoir d’indemnisation.
Il existe deux types d’exclusions de garantie : les exclusions légales, qui sont imposées par la loi, et les exclusions contractuelles, qui sont propres à chaque assureur.
Concernant l’assurance habitation, voici les exclusions de garanties les plus courantes :
Ces exclusions, qu'elles soient légales ou contractuelles, doivent impérativement être mentionnées dans le contrat d’assurance et ce, de façon claire, lisible et compréhensible. Si le sinistre subi figure parmi les exclusions de garantie de votre police d’assurance, alors vous ne pourrez en aucun cas être indemnisé.
Si vous n'avez pas respecté certaines obligations mentionnées dans votre contrat, votre assureur peut décider de ne pas vous indemniser : c'est ce que l'on appelle une déchéance de garantie. Ainsi, en cas de sinistre pour lequel vous seriez normalement couvert, vous ne serez pas indemnisé.
Une déchéance de garantie peut être étudiée dans les cas suivants :
Si une déchéance prive l’assuré de son droit à être couvert par une garantie pour un sinistre précis, le contrat n’est pas pour autant résilié ! L’assuré doit donc continuer de régler ses cotisations et reste couvert par les autres garanties de son contrat.
Pour que l’assureur puisse invoquer une déchéance de garantie et donc refuser de vous indemniser, une clause de déchéance doit impérativement être incluse dans votre contrat, comme le mentionne l’article L113-2 du Code des assurances.
Pour être indemnisé par son assurance, quelle que soit la situation, il convient de faire une déclaration de sinistre en bonne et due forme. Vous devez donc envoyer une lettre en recommandé à votre assureur pour l’informer du sinistre, en détaillant au maximum les dommages subis et joindre plusieurs justificatifs pour que ce dernier calcule le montant de votre indemnisation.
Attention, car cette déclaration doit être communiquée à votre assurance dans des délais très stricts, également précisés dans l’article L113-2 du Code des assurances. Selon le sinistre à indemniser, les délais de déclarations varient :
Un retard de déclaration à l'assurance peut entraîner un refus d’indemnisation, sauf si vous justifiez un empêchement majeur.
Excepté pour le cas des catastrophes naturelles ou technologiques, le délai de déclaration de sinistre débute toujours à partir du moment où vous constatez le sinistre, et non pas à partir du moment où ce dernier a lieu.
Si vous ne respectez pas ces délais pour faire votre déclaration de sinistre, alors votre assureur est en droit de refuser de vous indemniser. Ces délais peuvent parfois varier selon les compagnies : pour être certains de ceux appliqués par votre assureur, n’hésitez pas à relire votre contrat ou à le contacter directement !
Une faute intentionnelle désigne un acte délibéré dans le but de causer un sinistre ou d’obtenir un avantage de façon illégitime. Si vous provoquez délibérément un sinistre, votre assureur refusera systématiquement de vous indemniser.
Par exemple, en assurance auto, si un conducteur cause volontairement un accident ou incendie son véhicule pour percevoir une indemnité, l’assureur est en droit de refuser toute prise en charge des réparations.
L’objectif ici est de protéger l’assureur contre les tentatives de fraude et d’assurer que les indemnités versées le sont uniquement pour des sinistres réels et légitimes. Ainsi, même si les dommages sur votre véhicule sont concrets, votre assureur peut refuser de couvrir le sinistre s’il peut prouver que ce dernier résulte d’une action intentionnelle.
Une fausse déclaration à l’assurance, si elle est intentionnelle, peut également mener à un refus d’indemnisation. En effet, vous êtes dans l’obligation de répondre honnêtement et de façon précise aux questions de votre assureur lors de votre souscription à un contrat.
Ces questions portent sur votre profil, le logement ou le véhicule à assurer, la valeur de vos biens ou encore vos antécédents d’assurance. Votre prime d’assurance est calculée en fonction de vos réponses à ces questions, c’est pourquoi il est indispensable d’y répondre de façon exhaustive.
S’il est tentant de mentir pour obtenir une prime d’assurance moins élevée — en mentionnant le fait que votre véhicule est garé dans un garage fermé alors qu’il est en réalité stationné dans la rue par exemple — une fausse déclaration peut vous coûter cher si votre assureur s’en aperçoit !
Il en est de même si vous ne mentionnez pas un changement de situation important, comme un déménagement, un mariage ou la naissance d’un enfant.
En plus d’un refus d’indemnisation en cas de sinistre, vous pouvez être sommé de rembourser votre assurance des sommes versées pour un précédent sinistre, voir votre contrat résilié ou même être exposé à des poursuites pénales pour fraude dans les cas les plus graves.
Vous avez subi un sinistre et lors de votre déclaration à l’assurance, vous avez déclaré un montant largement supérieur à celui des dommages subis pour être mieux remboursé ? Attention, car cette surestimation peut avoir de graves conséquences.
En plus de refuser de vous indemniser, votre assureur peut également porter plainte contre vous pour production de faux et usage de faux si vous lui avez communiqué de fausses factures par exemple. Cette escroquerie est passible de 3 ans de prison et de 45 000 € d’amende.
Il est parfois possible que l’assurance vous propose une indemnisation plus réaliste après la visite d’un expert à votre domicile, chargé d’évaluer de façon impartiale le montant réel des dommages subis.
Le principe de l’assurance est simple : en échange de cotisations, votre assureur vous indemnise en cas de sinistre couvert par votre contrat. Ainsi, si vous ne réglez pas votre prime d’assurance en temps et en heure, votre assureur peut tout à fait décider de ne pas vous indemniser en cas de sinistre.
Il est cependant parfois possible de demander un échelonnement de vos paiements à l’amiable avec votre conseiller en lui expliquant votre situation, et en négociant la couverture de votre sinistre — et donc votre indemnisation.
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Le refus d’indemnisation le plus courant en assurance est celui arrivant après une catastrophe naturelle. En effet, les conditions de prise en charge de l’assurance après un tremblement de terre ou une inondation par exemple sont très strictes : le sinistre doit impérativement avoir été déclaré comme étant une catastrophe naturelle par la publication d’un arrêté interministériel au Journal Officiel.
Dans le cas de fissures de maison causées par la sécheresse, vous devrez attendre la publication d’un arrêté pour pouvoir demander une prise en charge des travaux de réparation de votre maison. Cet arrêté indique précisément les zones géographiques touchées par la sécheresse, la période pendant laquelle cette dernière a eu lieu ainsi que la nature des dommages subis.
Sans la reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle, vous ne pourrez pas prétendre à une quelconque indemnisation ! La garantie catastrophe naturelle comprise dans les contrats d’assurance comporte également de nombreuses exclusions : attention donc à bien lire les conditions de votre contrat pour savoir si vous pouvez prétendre à une indemnisation.
Vous faites face à un refus d’indemnisation de la part de votre assureur, mais vous pensez que ce dernier ne dispose pas de motif valable ? Sachez que vous pouvez contester ce refus pour tenter d'obtenir votre indemnisation.
Dans un premier temps, contactez votre conseiller ou le directeur de votre agence pour tenter de trouver une solution à l’amiable pour régler le litige. La plupart du temps, une discussion permet d’éclaircir les motifs de refus d’indemnisation et votre assureur pourra faire un geste commercial en votre faveur.
Si la discussion ne vous donne pas satisfaction, vous pouvez alors envoyer un courrier de mise en demeure en recommandé au service réclamations ou contentieux de votre compagnie d’assurance, en exposant votre situation et en joignant le plus de justificatifs possible attestant de votre bonne foi.
Vous disposez d’un délai légal de 2 ans après un refus d’indemnisation pour faire part de votre contestation au service réclamation de votre assureur. Passé ce délai, il y a prescription : vous ne pourrez plus demander d’indemnisation !
Malgré votre courrier envoyé à l’assureur, votre situation n’est toujours pas résolue ? Il est alors possible de demander de l’aide au Médiateur de l’assurance, une entité indépendante qui a pour mission de trouver un terrain d’entente entre les assurés et les assureurs en cas de litige.
La procédure de recours au Médiateur de l’assurance est gratuite : il vous suffit de faire une demande directement depuis le site internet de l’association pour monter votre dossier.
Attention, pour bénéficier de l’aide du Médiateur, vous devez avoir tenté auparavant une tentative de résolution à l’amiable avec votre assureur, et ne pas avoir eu recours aux tribunaux. Vous ne pourrez pas non plus faire appel au Médiateur après l'acceptation d'une offre d'indemnisation de la part de votre assureur.
Enfin, en dernier recours, si la solution proposée par le Médiateur ne vous convient pas, vous pouvez saisir la justice en vous adressant au tribunal compétent selon les montants d’indemnisation concernés :
Il n’est pas nécessaire de solliciter un avocat pour défendre vos intérêts si le montant de l’indemnisation demandé est inférieur à 10 000 €.
Attention toutefois, une action en justice est toujours coûteuse et la procédure peut mettre plusieurs mois voire plusieurs années avant d’aboutir : pesez bien le pour et le contre avant de saisir le tribunal !
Si l’indemnisation proposée par votre assurance suite à un sinistre vous semble trop faible, vous pouvez envoyer un courrier de contestation accompagné de justificatifs, ou faire appel à la Médiation de l’assurance pour trouver un compromis.
Un assureur peut refuser de vous couvrir si vous présentez un risque jugé trop élevé. Par exemple, si vous avez déclaré de nombreux sinistres récents ou si vous exercez une activité professionnelle dangereuse. Ce refus doit toutefois être justifié et respecter les dispositions prévues par le Code des assurances.
Ce refus s’explique souvent par une exclusion de garantie (par exemple, un écran de télévision est souvent exclu de la garantie bris de glace de votre assurance habitation), ou un non-respect des délais de déclaration du sinistre. Consultez les conditions générales de votre contrat pour vérifier si la prise en charge est légitime.
Commencez par vérifier les exclusions dans votre contrat. Si le refus d’indemnisation est légitime, vous n’aurez pas de recours et devrez assumer les frais de réparation vous-même. Si vous estimez que le refus est injustifié, vous pouvez contester la décision de votre assureur en lui envoyant une lettre accompagnée de justificatifs.
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