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Les conditions et démarches pour suspendre le paiement du loyer d’un logement insalubre

Par Luko
Comment calculer le prorata d’un loyer pour une entrée ou une sortie en cours de mois ?
Dans le cadre d’une location immobilière, il arrive qu’un locataire emménage ou quitte un logement en cours de mois. Dans ce cas, le bailleur doit ajuster le montant du loyer en fonction de la période d’occupation réelle. C’est ce que l’on appelle le loyer au prorata temporis.
Mais dans quelles situations est-il appliqué et comment le calculer correctement ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour déterminer un loyer équitable en fonction des jours d’occupation.
Le loyer au prorata temporis est un mode de calcul permettant d’ajuster le montant d’un loyer en fonction de la durée effective d’occupation d’un logement. Ce principe est souvent appliqué lorsque le locataire emménage ou quitte le logement en cours de mois afin qu’il ne s’acquitte que de la période réellement occupée.
Le calcul du prorata temporis repose sur une règle simple : le loyer mensuel est divisé en fonction du nombre de jours effectifs d’occupation dans le mois concerné. Dans la suite de cet article, nous vous expliquerons comment effectuer ce calcul et les différentes méthodes utilisées pour garantir une répartition équitable du loyer.
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Le calcul du loyer au prorata temporis n’est pas directement encadré par un texte de loi mais il repose sur le principe d’équité et sur certaines dispositions du Code civil et du droit locatif. Bien qu’aucune règle légale ne l’impose systématiquement, cette méthode est couramment appliquée dans la gestion locative.
Même si la loi ne précise pas formellement l’obligation d’appliquer le prorata, plusieurs articles du Code civil et de la loi du 6 juillet 1989 définissent les principes généraux du paiement du loyer :
Ces dispositions impliquent que, sauf indication contraire dans le contrat de bail, le loyer doit être réglé pour la période réellement occupée par le locataire.
Bon à savoir : Certains propriétaires exigent que le loyer soit payé en intégralité pour un mois commencé, même si le locataire n’occupe pas le logement sur toute la période. Toutefois, cette pratique peut être contestée si aucune clause spécifique ne figure dans le bail. Pour éviter tout malentendu ou litige, il est donc recommandé d’indiquer clairement dans le contrat de bail la méthode de calcul du loyer en cas d’entrée ou de sortie en cours de mois.
Lorsqu’un locataire emménage après le premier jour du mois ou quitte le logement avant la fin du mois, il ne paie que pour la période où il occupe réellement le bien.
Exemple : Un locataire prend possession d’un logement le 15 mars. Au lieu de payer un mois entier, il règle uniquement le loyer correspondant aux jours du 15 au 31 mars.
Dans certains cas, le locataire peut bénéficier d’un préavis réduit (d’un mois au lieu de trois) en raison de circonstances spécifiques :
Si la date de départ du locataire ne coïncide pas avec la fin du mois, le propriétaire applique généralement le prorata du loyer sur la période concernée.
À noter : Si le locataire souhaite quitter le logement avant la fin de son préavis et que le propriétaire a trouvé un nouvel occupant, le loyer peut être ajusté en conséquence. Dans ce cas, le locataire sortant n’est redevable du loyer que jusqu’à l’arrivée du nouveau locataire.
Dans le cadre d’un bail meublé temporaire ou d’une location saisonnière prolongée, le loyer est souvent calculé au prorata des jours d’occupation.
Exemple : Un locataire loue un studio du 10 juin au 25 août. Il paiera un loyer proportionnel à la durée exacte de son séjour.
Si un loyer est réévalué à la date anniversaire du bail, mais que cette date tombe en milieu de mois, le nouveau montant ne s’applique qu’à partir du jour effectif du changement.
Exemple : Un bail prévoit une augmentation du loyer à partir du 15 septembre. Le locataire paiera la première moitié du mois au tarif ancien et la seconde moitié au tarif révisé.
Dans une colocation, lorsqu’un des colocataires quitte le logement en cours de mois ou qu’un nouveau locataire rejoint le bail, le loyer peut être réajusté au prorata en fonction des jours d’occupation de chacun.
Exemple : Si un colocataire quitte l’appartement le 20 avril, son loyer sera calculé pour les 20 premiers jours du mois, tandis que le nouvel occupant prendra le relais à partir du 21 avril.
Les trois méthodes décrites ne font varier que de quelques euros le montant à régler. Vérifiez sur le contrat de bail si la méthode de calcul du prorata est indiquée pour éviter tout désaccord futur.
Pour utiliser cette méthode, voici les étapes à suivre :
Ainsi, la formule à utiliser est : (Nombre de jours occupés durant le mois/365 jours) × loyer annuel.
Prenons un exemple concret : imaginons que vous ayez un locataire qui commence son bail le 10 juillet avec un loyer de 800 € (tout compris). Pour savoir combien il doit pour juillet, vous devez faire : (21 jours /365 jours) x (800 € × 12 mois) = 552 €. Simple, n'est-ce pas ?
Petite astuce : si votre locataire quitte le logement le 10 juillet, ne comptez que les jours réellement passés dans le logement. Dans ce cas (10 jours / 365 jours) x (800 € x 12 mois) = 263 €.
Avec cette approche, le nombre de jours varie selon les mois (28, 29, 30 ou 31 jours). Divisez le nombre de jours d'occupation par le nombre total de jours du mois, puis multipliez par le montant du loyer mensuel, charges locatives incluses.
En reprenant notre exemple précédent : (21 jours occupés / 31 jours en juillet) x 800 euros = 541 €.
Pour le locataire sortant au 10 juillet, on effectue alors le calcul du prorata temporis suivant : (10 jours / 31 jours en juillet) x 800 = 258 €.
À noter qu'il s'agit de la manière la plus juste de calculer le loyer au prorata pour les mois incomplets.
Pour ce dernier calcul, au lieu de s'embarrasser avec des mois de durées différentes, on part du principe que chaque mois comprend toujours 30 jours. C'est le principe du mois bancaire. En conservant le même exemple, cela donne :
La sortie du logement au 10 juillet conduit au prorata suivant : (10 jours / 30 jours) x 800 = 266 €.
La première méthode est généralement choisie lorsqu'il s'agit de baux de longue durée (3 ans). Pour une location courte, comme une location étudiante, la seconde méthode (basée sur le nombre exact de jours du mois) est généralement privilégiée. La dernière méthode est moins courante.
Le calcul du loyer au prorata temporis se fait en divisant le loyer mensuel par le nombre de jours du mois concerné, puis en multipliant le résultat par le nombre de jours effectivement occupés. Exemple : si le loyer mensuel est de 900 € et que le locataire emménage le 15 mars (mois de 31 jours), le calcul est : (900 € ÷ 31) × 17 = 493,55 €
Le calcul du prorata du loyer se fait en divisant le loyer par le nombre exact de jours du mois (28, 29, 30 ou 31 jours). Toutefois, certaines agences appliquent une base standard de 30 jours pour simplifier le calcul. Il est recommandé de vérifier le bail pour connaître la méthode utilisée. Source : Code civil (articles 1728 et 1103), usages en gestion locative.
Le loyer mensuel est généralement fixé dans le contrat de location et correspond au montant à payer chaque mois pour l’occupation du logement. S’il est indiqué en loyer annuel, il suffit de le diviser par 12 mois. En cas de prorata temporis, le calcul se fait en fonction du nombre exact de jours d’occupation.
En cas d’arrivée ou de départ en cours de mois, le loyer en cours est calculé au prorata temporis. On divise le loyer mensuel par le nombre exact de jours du mois, puis on multiplie par les jours réellement occupés.
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