L'assurance responsabilité civile des enfants
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Par Luko
Si le ramonage annuel est une obligation bien connue des propriétaires de cheminée, saviez-vous qu’il était également obligatoire de faire réaliser un tubage de votre conduit ? On vous explique pourquoi il est important de le faire, mais surtout comment respecter les normes de sécurité.
Qu’est-ce que le tubage d’un conduit de cheminée ?
Le tubage d’une cheminée correspond tout simplement à l’installation d’un tube gainé, le plus souvent en inox, dans le conduit d’évacuation. Ce tube permet non seulement d’isoler et de protéger les parois de la cheminée des températures extrêmes, mais également de protéger votre installation de la corrosion et des dépôts de suie. Il assure aussi une étanchéité parfaite lors de l’évacuation des fumées.
Grâce à l’étanchéité apportée par le tubage, vous bénéficiez d’un meilleur tirage et donc d’un rendement de chauffage plus élevé. Ce sont donc des économies d’énergie à la clé !
Enfin, les risques d’incendies domestiques sont grandement réduits, et le ramonage de la cheminée est facilité, surtout pour les conduits anciens.
On distingue deux types de tubage pour un conduit de cheminée :
- Le tubage rigide : c’est la solution idéale s’il n’y a pas de conduit déjà existant, ou si le conduit est droit. En revanche, sa mise en place est souvent coûteuse ;
- Le tubage souple : il est particulièrement adapté aux conduits coudés et aux anciennes cheminées. Son coût est par ailleurs plus abordable.
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Dans quels cas est-il obligatoire ?
Selon la loi, le tubage d’une cheminée est obligatoire pour toutes les constructions neuves depuis 2012. Pour les assureurs, il n’est exigé que dans le cas où votre logement est équipé d’une installation avec un foyer fermé :
- Un poêle à bois ou à granulés ;
- Un insert ;
- Une cheminée classique avec une vitre.
Si vous disposez d’un foyer ouvert, c’est-à-dire d’une cheminée ancienne qui ne dispose pas de vitre, il ne sera généralement pas nécessaire de faire tuber le conduit pour être pris en charge par votre assurance en cas de sinistre.
En effet, les températures dans le conduit d’un foyer ouvert sont bien plus faibles qu’avec un foyer fermé. En revanche, l’installation doit être en parfait état, le conduit doit être étanche et respecter scrupuleusement les normes de sécurité.
Pour plus de sécurité et de confort, nous vous recommandons fortement d’effectuer le tubage de votre cheminée, même si votre assurance habitation ne l’exige pas.
Les normes à respecter
Pour qu’un tubage soit efficace et homologué, il doit respecter plusieurs critères énoncés dans la Norme NF DTU 24.1. Ainsi, la cheminée doit impérativement être ramonée avant la pose, et le tube doit être installé sur toute la longueur du conduit de façon continue, de la sortie du foyer jusqu’à la sortie du toit.
Si le tubage est effectué avec un tube rigide, seuls deux dévoiements sont autorisés et l’angle de la partie horizontale doit être de 45° maximum.
Après le tubage, un test d’étanchéité doit être fait, afin de s’assurer que le tube est correctement posé. Ce test devra être reconduit tous les 3 ans.
Un système de ventilation devra également être installé sur le conduit par la même occasion, pour assurer un bon renouvellement de l’air dans la pièce et éviter les intoxications en cas de fuite de fumées.
Si techniquement, il est possible de faire le tubage de sa cheminée soi-même, nous vous recommandons fortement de faire appel à un professionnel, et plus particulièrement un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Vous serez ainsi certain que le tubage est fait correctement, et qu’il respecte toutes les normes en vigueur.
Quels risques si le tubage n’est pas fait ?
Faire tuber sa cheminée peut paraître contraignant si la construction du logement est terminée depuis longtemps, mais c’est pourtant indispensable pour votre sécurité et celle des membres de votre foyer.
Côté assurance, si par malheur un incendie se déclenche dans votre cheminée et que celle-ci n’est pas tubée, vous risquez de ne pas être indemnisé. En effet, si l’obligation de tubage figure dans les conditions générales de votre contrat, mais que vous ne l’avez pas fait, votre assureur sera en droit de minorer votre indemnisation, voire d’émettre un refus de prise en charge.
Dans ce cas, tous les dommages causés par l’incendie à votre logement (mais également aux logements voisins si les flammes s’étendent) seront donc à votre charge et votre responsabilité sera engagée.
Locataire ou propriétaire : qui paie ?
En fonction du type d’équipement à tuber, ainsi que de la disposition du conduit, un tubage peut coûter entre 300 euros et 1500 euros. En règle générale, l’installation est à la charge de l’occupant du logement.
Si vous êtes locataire et que vous souhaitez réhabiliter un ancien conduit de cheminée présent dans votre maison pour remplacer vos radiateurs électriques et bénéficier d’un système de chauffage plus économique par exemple, le coût de l’opération sera logiquement à votre charge.
Il est toutefois possible de demander à votre propriétaire d’en financer une partie, en mettant en avant les économies d’énergie réalisables et la plus-value accordée au logement.
En cas d’installation neuve en revanche, ce sera au maître d’œuvre (le propriétaire qui fait construire son logement par exemple) de s’assurer que le tubage est bien effectué, et de prendre en charge les frais d’installation.
