Que ce soit contre le froid de l’hiver ou les fortes chaleurs de l’été, une bonne isolation est indispensable pour se sentir bien chez soi. En plus d’un meilleur confort thermique, les travaux de rénovation énergétique peuvent vous permettre de réaliser de belles économies sur vos factures de gaz ou d’électricité ! Tour d’horizon des travaux les plus efficaces et des aides financières disponibles pour isoler votre maison.
Pourquoi isoler son logement ?
L’isolation est une étape incontournable lors de la construction d’un logement. Elle permet un meilleur confort thermique et phonique, mais également de réduire l’empreinte carbone de son foyer, tout en faisant des économies d’énergie non négligeables.
En effet, lorsqu’une maison est bien isolée, elle conserve mieux la chaleur en hiver et la fraicheur en été : pas besoin d’allumer les radiateurs au maximum ni de faire installer une climatisation !
De nombreux logements anciens ont aujourd’hui une isolation insuffisante ou un système de chauffage obsolète. Dans ce cas, faire réaliser des travaux de rénovation énergétique est fortement conseillé pour un meilleur confort et éviter de nombreux désagréments : humidité, moisissures, courants d’air…
C’est également un excellent argument de vente : un logement avec un score diagnostic DPE élevé sera plus facile à vendre qu’une passoire thermique par exemple. C’est parfois même l’occasion de faire une plus-value à la revente !
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Les travaux d’isolation les plus efficaces
Avant d’entamer toutes démarches, il est fortement recommandé de faire faire un diagnostic thermique par un professionnel. Si ce diagnostic a un coût — aux alentours de 800 € — il vous permettra d’évaluer les performances énergétiques de votre logement, et de cibler les travaux à réaliser en priorité.
Dans tous les cas, faites toujours appel à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Vous serez non seulement assuré du respect des normes en vigueur, mais vous pourrez également prétendre à certaines aides financières.
L’isolation par le toit et les combles
Bien isoler le toit et les combles de sa maison est indispensable : 30 % des déperditions d’énergie proviennent de la toiture ! Le toit est en effet la plus grande surface d’un logement en contact avec l’extérieur, et surtout exposé au vent et aux changements de température.
Si vos combles sont des combles perdus, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être transformés en pièce habitable, vous pouvez les isoler en disposant différents matériaux à même le sol. Vous pouvez utiliser des isolants en plaques, en rouleaux ou bien en vrac (à condition d’avoir la machine appropriée pour le soufflage) : laine de roche, laine de verre, isolant textile, plaques de chanvre, isolant plastique, etc.
Si vous pouvez aménager vos combles, l’isolation pourra alors être faite de deux façons :
- Par l’intérieur, grâce à la pose de panneaux ou de rouleaux d’isolant contre la charpente et les rampants ;
- Par l’extérieur, en enlevant les tuiles pour poser l’isolant en dessous. Cette méthode est plus compliquée et plus coûteuse, mais également plus efficace.
En moyenne, comptez entre 25 € et 60 € par m2 pour isoler des combles perdus, et jusqu’à 200 €/m2 pour des combles aménagés. Si ces travaux ont un coût, ils peuvent vous faire économiser jusqu’à 30 % sur vos factures de chauffage.
Le coût des travaux d’isolation des combles d’un logement dépend en grande partie de la surface à couvrir, des matériaux et de la méthode utilisée, mais également du professionnel choisi : n’hésitez pas à demander plusieurs devis.
L’isolation par les murs
Les murs sont également la source d’une grande partie des déperditions d’énergie dans une maison : jusqu’à 25 % de la chaleur s’échapperait des murs, et 13 % par les fenêtres. Comme pour les combles, deux solutions sont envisageables pour renforcer l’isolation des murs d’un logement :
- L’isolation par l’intérieur : c’est la plus simple et la moins coûteuse à mettre en place, puisqu’elle ne nécessite pas de déclaration de travaux. En revanche, elle diminue la surface habitable puisque l’on rajoute des plaques d’isolant (laine de bois, polystyrène expansé, laine de chanvre, etc.) d’une épaisseur d’au moins 15 cm.
- L’isolation par l’extérieur : elle est recommandée par l’ADEME, mais coûte évidemment plus cher. Un permis de construire est exigé dans la majorité des cas, car un ravalement de façade est fait en même temps que la pose d’un isolant : enduit, bardage ou panneaux collés directement aux murs.
L’isolation des murs représente un budget conséquent (en moyenne 150 €/m2 selon l’Anah, hors main-d’œuvre), mais permet d’économiser jusqu’à 25 % sur sa facture d’énergie : l’opération est donc rapidement rentabilisée !
Selon l’artisan choisi et le type de matériaux utilisés, comptez entre 6 000 € et 12 000 € pour l’isolation complète des murs d’une maison de 100 m2.
Remplacer vos anciennes fenêtres par du double ou triple vitrage est également indispensable et peut vous faire économiser jusqu’à 15 % d’énergie supplémentaire. Les prix d’une fenêtre varient entre 150 € et 2000 € selon la taille, la forme ou le type de menuiserie (bois, PVC ou aluminium).
L’isolation par le sol
Si le sol d’un logement n’est pas responsable de grosses déperditions d’énergie (seulement 7 % à 10 % en moyenne), une bonne isolation des planchers est indispensable pour le confort des occupants, surtout dans les maisons anciennes.
Si les planchers à isoler sont situés au-dessus de pièces non chauffées, comme un sous-sol, une cave ou un garage, le plus simple à faire est de poser des plaques d’isolant au plafond de ces pièces.
Il est également possible de poser un isolant souple sur la face intérieure du plancher, ou directement par-dessus. Dans ce cas, il pourra être recouvert d’un enduit ou d’un revêtement pour une finition plus soignée.
En fonction de la surface à traiter, prévoyez entre 50 € et 90 €/m2 pour isoler vos planchers.
Les aides aux travaux de rénovation énergétique
De nombreuses aides financières ainsi que des prêts aidés peuvent vous permettre de financer une partie de vos travaux de rénovation. La majorité de ces aides sont cumulables entre elles, et il est obligatoire de faire appel à un artisan certifié RGE pour y être éligible.
Pour connaître les aides et le montant auxquels vous pourriez avoir droit, utilisez le simulateur Simul’aides de France Rénov’.
Par ailleurs, des aides supplémentaires peuvent vous être accordées par les collectivités locales ou régionales : n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie pour en savoir plus !
L’éco-PTZ
Les travaux d’isolation étant coûteux, il est possible de faire appel à l’eco-PTZ pour obtenir un financement jusqu’à 50 000 € pour une rénovation globale. Ce prêt à taux zéro travaux est accordé par les banques partenaires de l’État, et est accessible sans condition de revenus. Il est cumulable avec un PTZ classique et MaPrimeRénov’ par exemple.
L’eco-PTZ couvre les travaux d’isolation de la toiture, des murs, du sol, des fenêtres, mais également l’installation ou le remplacement des systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude. En revanche, il n’est pas possible de financer l’achat d’un bien avec l’eco-PTZ !
Si vous souhaitez acheter un bien ancien qui nécessite des travaux de rénovation, vous pouvez par contre prétendre à un PTZ classique pour financer votre achat. Pour y être éligible, le montant des travaux doit être équivalent à au moins 25 % du prix d’achat du bien.
Certains travaux d’isolation et de rénovation énergétique peuvent être pris en charge s’ils ne sont pas déjà couverts par un eco-PTZ.
Le PTZ classique ne peut financer que 40 % d’un achat immobilier, mais il est compatible avec d’autres aides.
MaPrimeRénov’
Pour inciter les propriétaires à choisir un système de chauffage ayant recours aux énergies renouvelables plutôt qu’aux énergies fossiles, l’État a mis en place le dispositif MaPrimeRénov’.
Accessible à tous, sans condition de revenus, elle permet de financer des travaux d’isolation ainsi que le remplacement d’un système de chauffage. Son montant est attribué de façon forfaitaire, en fonction des niveaux de revenus du foyer et des travaux réalisés.
Son fonctionnement est simple : il suffit de faire une demande d’aide sur le site de MaPrimeRénov’ pour obtenir le montant prévisionnel qui vous sera versé. Par la suite, les travaux doivent être réalisés par un artisan RGE.
À la fin du chantier, vous devrez transmettre vos factures dans votre espace personnel en ligne pour recevoir le solde de votre prime et régler l’artisan. Selon votre situation, une avance peut vous être accordée pour régler un acompte sur travaux.
MaPrimeRénov’ remplace depuis le 1er janvier 2020 le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique). Elle est cumulable avec un éco-PTZ, un taux réduit de TVA ainsi que les primes énergie.
MaPrimeRénov’ Sérénité
Anciennement appelée Aide Habiter Mieux Sérénité, MaPrimeRénov’ Sérénité est une aide accordée par l’Anah qui vous permet de financer des travaux de rénovation énergétique. Attention toutefois, les travaux doivent améliorer les performances énergétiques du logement d’au moins 35 % pour être éligible !
Avec cette aide, vous pouvez par exemple cumuler l’isolation de vos combles avec le remplacement de votre vieille chaudière pour un équipement plus performant ou un chauffage plus économique.
Cette aide est réservée aux foyers les plus précaires. Un plafond de revenus annuels à ne pas dépasser est donc mis en place : 25 714 € pour une personne seule pour des revenus considérés comme modestes, et 21 123 € pour des revenus très modestes.
Le montant de MaPrimeRénov’ Sérénité est défini en fonction de vos ressources :
- jusqu’à 10 500 € pour les revenus modestes (prise en charge de 35 % du montant des travaux),
- 15 000 € maximum pour les revenus très modestes (prise en charge de 50 % du montant des travaux).
Votre logement doit avoir plus de 15 ans et être votre résidence principale en tant que propriétaire occupant. Vous ne devez également pas avoir bénéficié d’un PTZ dans les 5 dernières années. Vous pouvez compléter cette prime avec un éco-PTZ, un taux de TVA réduit ou encore la prime Énergie.
Attention, MaPrimeRénov’ Sérénité n’est pas cumulable avec le dispositif MaPrimeRenov classique.
La prime Énergie
La prime Énergie est une aide financière qui découle entièrement de la mise en place des CEE (Certificats d’Économies d’Énergie). Ces certificats sont délivrés aux fournisseurs d’électricité ou de gaz dès lors qu’un certain volume d’énergie est économisé. Si l’objectif n’est pas atteint, une pénalité leur sera infligée.
Pour compléter cet objectif, les fournisseurs poussent leurs clients à rénover leurs logements ou leurs systèmes de chauffage en leur proposant des primes pour l’achat d’équipements peu énergivores.
Le montant de la prime Énergie dépend non seulement du type de travaux effectués ou de la surface à isoler, mais également du fournisseur choisi. N’hésitez donc pas à demander plusieurs devis avant de faire votre choix !
La TVA à 5,5 %
Les travaux d’isolation et de rénovation énergétique peuvent bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 %. Ainsi, l’isolation thermique de votre sol, de votre plafond ou de vos murs est concernée par cette mesure !
C’est également le cas si vous souhaitez faire installer un nouvel équipement de chauffage dans le but de faire des économies d’énergie : pompe à chaleur, chaudière, thermostat, etc.
Si des travaux annexes doivent obligatoirement être faits pour permettre la réalisation des travaux d’isolation, ils seront également éligibles à la TVA réduite, sous réserve d’être facturés dans les 3 mois suivant la facturation des travaux d’isolation.