Hiverner sa piscine : le mode d’emploi

L’hivernage de votre piscine est une étape indispensable pour la protéger des agressions hivernales (pluie, gel, neige, etc.) et faciliter sa remise en service au retour des beaux jours. Sachez qu’il existe deux façons d’hiverner sa piscine selon les conditions climatiques de votre lieu de résidence :

• l’hivernage actif, si vous habitez dans une région avec un climat doux (sud de la France) : il consiste à hiverner votre piscine en laissant fonctionner votre filtration un peu tous les jours aux heures les plus froides de la journée.
• l’hivernage passif, pour les piscines exposées de manière intensive au gel, soit dans les régions relevant des températures extérieures inférieures à 0° plus de 3 jours consécutifs. Elle consiste à arrêter complètement la filtration et à mettre hors d’eau toutes les parties susceptibles d’être endommagées par le gel.

La méthode active

Lorsque le gel est limité dans votre région, la méthode d’hivernage active est amplement suffisante pour protéger votre piscine durant l’hiver. Elle consiste à faire fonctionner la piscine au ralenti en faisant tourner la filtration 1 à 2 heures par jour, idéalement entre 5h et 7h du matin. Cette méthode semble adaptée à votre situation géographique ? Alors voici comment procéder en quelques étapes :

• nettoyage du bassin et du filtre : il est essentiel d’éliminer toutes les saletés pour assainir l’eau et éviter toutes décompositions pendant d’hiver. La mise en hivernage est aussi le moment idéal pour procéder au nettoyage annuel du filtre ;
• traitement de l’eau : vérifiez au préalable le pH de l’eau, qui doit se situer entre 7 et 7,4 avant de réaliser un traitement choc adapté qui permettra de purifier l’eau avant l’hivernage ;
• mise en place d’une protection anti-gel : compte tenu du faible risque de gelées, des bouteilles en plastique légèrement lestées peuvent suffire à absorber la pression de la couche de glace qui pourrait se former à la surface ;
• installation de la couverture : la dernière étape consiste à recouvrir votre bassin avec une bâche d’hivernage opaque, qui assurera une protection contre la saleté.

Une fois cette procédure réalisée, il ne vous reste plus qu’à activer le mode hors gel de votre système de filtration qui activera la pompe lorsque celle-ci atteindra la température extérieure que vous aurez pris soin de programmer.

La méthode passive

Si vous résidez dans un secteur où le gel est fréquent et que votre bassin est peu exposé au soleil en journée, il sera plus prudent d’opter pour un hivernage passif. À la différence de la méthode active, la mise en oeuvre de l’hivernage passif est plus longue et fastidieuse puisqu’elle implique en plus de :

• retirer toutes les pièces plastiques fixées à votre piscine (à l’exception de la bonde de fond) : skimmer, projecteurs, buses de refoulement ;
• baisser le niveau d’eau (10 cm environ en-dessous des buses de refoulement) ;
• purger l’intégralité de l’installation ;
• installer des accessoires anti-gel : gizmos, flotteurs d’hivernage, etc.

Au même titre que l’entretien de la piscine durant la saison estivale, l’hivernage est une opération à ne pas négliger. En effet, un bon hivernage est indispensable pour éviter les dégâts liés au gel et maintenir un niveau optimal de la qualité de l’eau.

Il permet à la fois de prévenir le développement des algues et des bactéries, mais aussi de protéger le revêtement de la piscine en évitant les fissures et les dommages causés par les cycles de gel et de dégel.

La température de l’eau est le paramètre qui va déterminer la mise en hivernage de votre piscine. En effet, il est conseillé de passer sa piscine en mode hiver quand la température de l’eau descend en-dessous de 12° environ.

Par conséquent, il n’est pas recommandé de le faire trop tôt, quand l’eau est encore chaude (risque de développement d’algues), ou à l’inverse trop tard (risque de se faire surprendre par les premières gelées hivernales).

Cela implique donc de s’adapter aux conditions météorologiques et de jeter régulièrement un œil sur le thermomètre de votre piscine afin de déterminer le bon moment pour l’hiverner (généralement vers le mois d’octobre ou novembre).

Il est essentiel de veiller à assurer votre piscine même lorsque vous ne l’utilisez pas afin d’être couvert en cas de survenue d’un sinistre. Si vous êtes titulaire d’un contrat d’assurance multirisque habitation (MRH), il est possible dans la majorité des cas de souscrire une garantie optionnelle piscine vous permettant d’être couvert pour :

• les dommages corporels causés aux tiers en cas d’accident (chutes, noyade, etc.) ;
• les dommages matériels relatifs à un événement garanti par le contrat (incendie, vol et vandalisme, intempéries ou catastrophe naturelle).

Signalons que si vous souhaitez bénéficier de garanties complémentaires pour protéger votre piscine, ses installations, le local technique ainsi que votre matériel d’entretien ou de protection, il est possible d’opter pour une assurance spéciale piscine.