Quel nombre de pièces dans une maison ou un appartement ?
Vous ne savez pas comment calculer le nombre de pièces de votre logement pour vos impôts ou votre assureur ? On vous explique tout en détail !
Par Luko
Après plusieurs loyers impayés, un propriétaire est en droit de demander l’expulsion du locataire. Suite à une décision de justice, vous avez reçu un commandement de quitter les lieux ? On vous explique comment réagir, et quels sont vos moyens pour le contester ou demander un délai supplémentaire pour régler votre dette !
En signant un bail de location, un locataire s’engage à respecter certaines règles, comme payer ses loyers en temps et en heure. Le non paiement des loyers fait en effet partie des nombreux motifs d’expulsion valables ! Après un certain nombre de loyers impayés, un propriétaire bailleur est en droit d’engager une action en justice contre le locataire défaillant, pouvant aller jusqu’à une procédure d’expulsion.
Après plusieurs tentatives de conciliation à l’amiable restées sans réponse, l’affaire peut être portée devant un tribunal. Le juge décidera alors de prononcer un avis d’expulsion du locataire ou non.
Pour continuer la procédure, un commandement de quitter les lieux doit être remis par voie d’huissier au locataire. Cet avis doit reprendre la décision du juge, détailler la somme à payer correspondant aux loyers en retard, ainsi que le délai accordé pour quitter le logement.
Si malgré le commandement, le locataire refuse de quitter le logement et ne règle pas sa dette, son propriétaire aura la possibilité de faire appel aux forces de l’ordre pour le faire partir. Ce dernier devra mandater un huissier pour faire une demande d’intervention auprès du préfet.
Les gendarmes ou les policiers seront ensuite habilités à intervenir et forcer l’occupant à quitter les lieux. Attention, en aucun cas le propriétaire bailleur n’est en droit de forcer son locataire à quitter les lieux lui-même ! Obtenir l’autorisation du préfet est indispensable avant de pouvoir engager une expulsion forcée.
Attention, même si vous êtes forcé de partir suite à un commandement de quitter les lieux, vous devez tout de même rembourser les loyers impayés dus à votre propriétaire bailleur.
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Un commandement de quitter les lieux fait suite à une décision juridique : il est donc compliqué de le remettre en cause ! Toutefois, si certaines règles ne sont pas respectées, vous avez la possibilité de le contester.
Pour être valable, un commandement de quitter les lieux doit être remis par un huissier, et comporter 5 mentions obligatoires :
Si une seule de ces mentions est absente, alors le commandement de quitter les lieux sera considéré comme nul, et vous pourrez le contester.
Une autre condition peut remettre en cause un commandement de quitter les lieux : la date à laquelle l’expulsion est prévue !
Un commandement de quitter les lieux vous octroie un délai après lequel vous devez rendre votre logement. Si, à l’issue de ce délai, la date butoir d’expulsion tombe entre le 1er novembre et le 31 mars, le commandement ne sera pas valable.
En effet, il est interdit d’expulser un locataire pendant la trêve hivernale, même si une procédure est en cours et qu’il ne paie pas son loyer. Sans contestation de la part du locataire, la date d’expulsion sera repoussée à la fin de la trêve.
La trêve hivernale ne s’applique pas aux squatteurs occupant illégalement un logement !
Si vous avez reçu un commandement de quitter les lieux, sachez qu’il est possible de retarder la procédure d’expulsion, voire parfois de l’arrêter. On vous explique la marche à suivre !
Selon votre situation et celle de votre propriétaire, un délai supplémentaire peut vous être accordé pour quitter les lieux. Un juge de l’exécution peut en effet, à condition de prouver votre bonne foi, vous octroyer un délai de grâce allant de trois mois à trois ans. Pour en bénéficier, vous devrez démontrer que vous cherchez activement un nouveau logement mais que vous avez besoin de plus de temps !
Ce délai supplémentaire peut être demandé en remplissant le formulaire 15426*04 : c’est une démarche simple, qui ne nécessite ni huissier ni avocat. Le formulaire complété devra être transmis au tribunal judiciaire dont relève votre commune. Nous vous recommandons de l’envoyer en recommandé avec accusé de réception, et de faire une copie de votre courrier pour garder une trace de votre demande.
Attention, la saisie du juge de l’exécution ne met pas en pause la procédure d’expulsion ! Il est donc possible d’être expulsé de force si le juge ne rend pas son verdict à temps.
La mesure d’expulsion peut également être suspendue en faisant appel à la commission de surendettement des particuliers et en déposant un dossier de surendettement. Attention toutefois, car la suspension des mesures d’expulsion n’est pas automatique !
Si votre dossier est jugé recevable et que vous faites preuve de bonne foi, la commission pourra saisir de sa propre initiative le juge du surendettement de votre tribunal d’instance. Ce juge pourra alors examiner votre dossier et, si votre situation l’exige, vous accorder un délai supplémentaire de deux ans pendant lequel la procédure d’expulsion sera suspendue.
Attention, même si votre dossier de surendettement est accepté, vous restez tenu de payer les loyers à venir !
Si vous résidez dans un logement social et que votre bail a été résilié pour défaut de paiement, vous pouvez demander à bénéficier du protocole de cohésion sociale mis en place par la loi Borloo de 2005.
Ce dispositif permet de suspendre une procédure d’expulsion, à condition de respecter certains engagements : le paiement d’une indemnité d’occupation et des charges, ainsi que l’acceptation d’un plan d’apurement de la dette.
Cette convention est signée par le locataire et le propriétaire bailleur et fait office de titre d’occupation pour deux ans, plus une année renouvelable. Cependant, si les loyers ne sont pas payés régulièrement, la procédure d’expulsion peut reprendre !
Bon à savoir : avec le protocole de cohésion sociale, le locataire conserve ses aides au logement (APL).
Si, à la fin des deux ans du dispositif, la dette est épurée, alors le locataire sera de nouveau en droit de signer un bail de location classique avec le propriétaire.
Pour être guidé pendant vos démarches juridiques ou obtenir des conseils, vous pouvez faire appel à une aide extérieure. Il existe différentes façons d’être assisté en cas de commandement de quitter les lieux :
Voir aussi :
À compter de la date de réception du commandement, le locataire dispose d'un délai de deux mois ou six semaines si le bail a été signé après le 29 juillet 2023, pour quitter son logement et retirer l'ensemble de ses effets personnels.
Le commandement peut être prononcé par un juge en cas de loyers impayés, de défaut d'assurance du locataire, de troubles au voisinage ou encore de défaut de paiement du dépôt de garantie à la signature du bail.
Après un commandement de quitter les lieux, il est encore possible de demander un délai supplémentaire au juge, ou de saisir la commission de surendettement. Les loyers futurs devront évidemment être réglé en temps et en heure.
Un huissier sera mandaté pour faire une demande d'expulsion à la Préfecture. Les forces de l'ordre seront alors en droit d'intervenir pour effectuer une expulsion forcée, hors période de trêve hivernale.
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