Quels sont les dangers du sol argileux pour sa maison ?

Un sol argileux est un sol constitué principalement d’argile. Cette matière, très imperméable, retient l’eau ce qui fragilise le terrain. Elle est particulièrement vulnérable aux inondations qui font gonfler le sol et engendrent des mouvements et des glissements de terrain. Et à la sécheresse, susceptible de causer sa rétractation et des fissures.

Certaines régions françaises sont plus exposées que d’autres à ce risque. C’est le cas de l’Île-de-France et notamment dans l’est de cette zone. Selon le Ministère de l’Ecologie et du développement durable 20% de l’hexagone soit 114 500 km2 sont concernés, notamment en région parisienne, mais aussi dans le Nord près de la frontière belge et dans quelques espaces du centre et du Sud-Ouest.

Les fondations bâties sur un sol argileux vont être plus vulnérables. Ceci parce que l’argile est très sensible aux changements de volume, à travers l’ajout et retrait d’eau qui font gonfler la terre. Ce type de sol se dilate avec de l’humidité : pluie, chutes de neiges abondantes et leur fonte. Il est aussi sensible à la rétractation de la base de votre maison avec un sol qui se réchauffe, lors d’événements caniculaires sans précipitations ou de sécheresse

Ces variations de volume peuvent causer des glissements de terrain, susceptibles de faire bouger le bâtiment. Cela peut même parfois aller jusqu’à la destruction du bien. La rétractation du sol génère des fissures dans le sol mais aussi au niveau des façades et de la structure même du bâti.

Dans un sol argileux l’eau s’écoule difficilement. En cas de fortes pluie, elle stagne et peut favoriser les inondations jusque dans l’intérieur de votre logement. Notamment lorsque de forts cumuls de précipitations surviennent, à l’occasion d’un orage ou d’une tempête hivernale.

En conservant l’eau, le sol argileux véhicule de l’humidité dans les maisons qui sont proches du sol, comme celles dépourvues de vide sanitaire. Moisissures et autres champignons peuvent apparaître, endommageant les murs et les planchers d’une maison. Vous devrez alors procéder plus souvent à des travaux de rénovation, ce qui présente un coût substantiel

Enfin, l’humidité peut également provoquer des problème de santé pour les occupants, comme les rhinites, l’asthme, les bronchites ou des irritations des yeux. Les spores et autres allergènes engendrent des inflammations des muqueuses et des voies respiratoires.

Dans un premier temps, et ce dès le projet de construction, il faut s’assurer que les fondations sont adaptées aux sols argileux. Elles doivent être plus hautes qu’à l’accoutumée : 1,20 mètre au lieu de moins de 1 mètre sur les sols dotés d’une autre nature. Avant cela, l’expertise d’un géotechnicien peut être utile. Il saura évaluer la solidité du sol et son adéquation au type de maison sélectionné. Il faut notamment éviter de construire sur une parcelle située à proximité d’une végétation dense ou sur un sol qui n’est pas suffisamment épais et stable.

Autre réflexe au moment de la construction ? Disposer d’un vide sanitaire adapté pour éviter au maximum l’humidité et les caprices du terrain. Il est également possible d’ajouter des micro pieux. Ce sont des tubes en acier qui vont atteindre la roche la plus proche. L’on y coule du béton pour fixer les pieux à la roche, ceci pour que la maison soit édifiée sur une zone stable et qu’elle ne soit pas sensible aux variations du sol. Les géogrilles sont aussi des solutions préventives : il s’agit de tapis en fibres polymères qui sont placés dans les fondations lorsque le sol est compacté. Elles favorisent aussi le drainage pour éviter que les pluies ne s’accumulent.

En solution curative, vous pouvez envisager des injections de résine. Il s’agit ici d’injecter de l’époxy ou du polyuréthane dans le sol. La résine gonfle et vient renforcer le sol argileux notamment en cas de fissures.

Les retraits et gonflements de terrains des sols argileux peuvent être pris en compte dans la garantie catastrophes naturelles de l’assurance habitation. Ce n’est toutefois pas systématique. En effet, pour que cette garantie entre en action, il faut que l’Etat ait publié au Journal Officiel, un arrêté interministériel qui reconnait l’événement climatique comme tel. Il convient souvent que les dommages soient importants et qu’un nombre conséquent de personne en aient été victimes. C’est souvent le cas des inondations importantes, des coulées de boue, glissements de terrain et épisodes de sécheresse ayant entrainé des dégâts sur les habitations, rendant certaines complètement inhabitables sans travaux.

Si vous vivez dans une zone à risques avec des sols argileux, la garantie catastrophes naturelles est donc indispensable. Elle seule vous permettra de percevoir une indemnisation et de pouvoir réparer ou reconstruire votre maison. Chez Luko, cette garantie est incluse dans la formule de base disponible à partir de 3,50 euros par mois.