
Garant, Garantie Visale ou GLI : quelle garantie locative choisir ?
Les solutions qui s’offrent à vous pour être couvert en cas d’impayés de loyers

Par Luko by Allianz Direct
Propriétaire : mettez fin à un bail en toute sérénité. Téléchargez gratuitement notre modèle de lettre de résiliation conforme à la loi. Simple, rapide et prêt à l'emploi pour notifier votre locataire dans les règles.
Vous êtes propriétaire bailleur et vous envisagez de donner congé à votre locataire ? Sachez que la résiliation d’un bail de location par le propriétaire est strictement encadrée par la loi pour protéger le locataire. Pour éviter tout litige, il est essentiel de bien connaître vos droits, les motifs légaux de résiliation, les délais de préavis à respecter et la procédure pour remettre un congé en bonne et due forme. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour résilier un bail dans les règles et téléchargez gratuitement votre modèle de lettre de résiliation, prêt à envoyer à votre locataire.
La résiliation d’un bail par un propriétaire bailleur est encadrée par la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989. La durée est fixée à trois ans pour une location vide et un an pour une location meublée. Hors clause résolutoire, il est interdit de mettre fin au bail en cours de contrat.
Certains biens donnés en location sont encore régis par la loi n°48-1360 du 1er septembre 1948. Elle concerne les logements construits avant le 1er septembre 1948 dans certaines communes de plus de 10 000 habitants (ou à proximité de ces communes) dont le bail a été signé avant le 23 décembre 1986.
Très protectrice, elle confère au locataire un droit de jouissance illimité suite à l’expiration du bail initial (durée fixée librement lors de la signature). Il s’agit de ce que l’on appelle le droit au maintien dans les lieux. Les deux seuls motifs pouvant être invoqués par le propriétaire pour résilier un bail soumis à la loi 1948 sont le congé pour reprise et le congé pour travaux.
Lorsque le bien donné en location concerne une résidence secondaire (occupée moins de 8 mois dans l’année), les modalités sont plus souples. La loi n’impose pas de durée pour le bail en résidence secondaire. Le propriétaire bailleur est donc libre de définir la durée dans le contrat de location. Toutefois, le congé ne peut être donné qu’à l’échéance du bail mentionnée sur le contrat.
Lorsqu’il s’agit de la location d’une résidence secondaire, le propriétaire n’a aucune obligation de motiver sa décision pour résilier le bail.
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Pour mettre fin à un bail de location, le propriétaire doit respecter une procédure légale stricte afin d’éviter tout litige. Cette démarche comprend des modalités précises pour l’envoi de la lettre de résiliation et des délais de préavis à respecter.
Pour donner congé à son locataire, le propriétaire est tenu de respecter les délais suivants :
Il est important de noter que le préavis commence à courir dès réception du courrier par le locataire. Respecter ces délais est donc primordial pour éviter toute contestation. Il est conseillé d’envoyer la notification suffisamment tôt pour anticiper d’éventuels délais liés à l’envoi ou à la réception de la lettre.
Veillez également à tenir compte de la trêve hivernale en vigueur pour l’année en cours.
Si vous venez d’acheter un logement loué, vous ne pouvez donner congé pour vente qu’à l’échéance du premier renouvellement du bail : soit après 3 ans pour une location vide ou 1 an pour une meublée. Pour une reprise pour habiter, vous pouvez donner congé au terme du bail suivant si au moins 2 ans se sont écoulés.
Pour être valable, la lettre de congé doit être transmise au locataire par l’un de ces moyens légaux :
Pour les biens soumis à la loi de 1948, seul un acte de commissaire de justice est valable pour un congé pour reprise ou travaux.
Outre la forme, le contenu est essentiel : la lettre doit préciser le motif exact (vente, reprise, motif sérieux…) et rappeler toutes les obligations légales. Elle doit notamment mentionner l’article 15 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 qui encadre la résiliation du bail par le propriétaire.
En cas de congé pour vente, la lettre doit également inclure la notice d’information obligatoire sur les droits du locataire et les voies de recours.
Nom, Prénom Adresse du propriétaire
Nom, Prénom Adresse du propriétaire
À [...], le [../../….]
Lettre recommandée avec AR
Lettre recommandée avec AR
Madame, Monsieur,
Je soussigné [Nom et Prénom du propriétaire], bailleur du logement situé [adresse du bien concerné], vous informe par la présente et conformément à l'article 15 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 et au contrat de location conclu [date de signature du bail] que je souhaite reprendre ce logement pour (choisir le cas adapté) :
Cette lettre signifie donc votre congé pour le [date]. À cette échéance, vous devrez avoir libéré le logement, satisfait à l’état des lieux de sortie et m’avoir rendu les clés.
Le délai de préavis de 6 mois (location vide) ou 3 mois (location meublée) commence à partir du jour où la présente lettre recommandée a été reçue. Veuillez noter que si vous quittiez les lieux avant l’expiration de ce délai, vous ne seriez redevable que du loyer et des charges pour la période effectivement occupée.
D’autre part, conformément à la législation, votre dépôt de garantie vous sera restitué dans un délai maximal de deux mois à compter de la restitution des clés, déduction faite, le cas échéant, des sommes restant dues et des sommes dont je pourrais être tenu pour responsable en vos lieux et place, sous réserve qu’elles soient dûment justifiées (article 22 de la loi 89-462 du 6 juillet 1989).
Je vous remercie d’avance et vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Signature
Un propriétaire peut donner congé à son locataire uniquement à l’échéance du bail. Il doit respecter un délai de préavis légal et justifier d’un motif prévu par la loi : vente du logement, reprise pour y habiter ou loger un proche, motif légitime et sérieux ou mise en œuvre d’une clause résolutoire.
Si vous souhaitez donner congé pour vendre votre bien, vous devez d’abord proposer à votre locataire de l’acheter. Cette offre, incluant le prix et les conditions de vente, doit figurer dans le congé envoyé au moins six mois avant la fin du bail.
Conformément à l’article 15-II de la loi de 1989, l’offre doit détailler le bien et fixer clairement le prix. Le locataire dispose de deux mois pour répondre ; un défaut de réponse vaut refus. En cas d’acceptation, il a deux mois pour signer l’acte (quatre mois s’il souscrit un emprunt). Si le financement est refusé, le droit de préemption tombe.
Important : si le prix de vente baisse par la suite, une nouvelle offre doit être envoyée au locataire.
Le congé pour reprise permet de récupérer le logement pour y vivre ou loger un proche. Les bénéficiaires autorisés sont : le propriétaire, son conjoint ou partenaire PACS, son concubin (un an de vie commune minimum), ses ascendants ou descendants, ainsi que ceux de son conjoint ou partenaire.
Le logement repris doit devenir une résidence principale. Le courrier de congé doit mentionner les noms, adresses et lien de parenté du bénéficiaire. Sans motif réel et sérieux, le locataire peut contester la reprise devant la justice.
Exception loi 1948 : le propriétaire peut reprendre un logement s’il en est propriétaire depuis plus de 10 ans (ou plus de 4 ans s’il l’a acheté pour y vivre) et s’il est privé de logement.
Un propriétaire peut donner congé à son locataire pour un motif légitime et sérieux, c’est-à-dire lorsque le locataire ne respecte pas ses obligations. Il peut s’agir d’impayés ou de retards de paiement répétés, de l’absence d’assurance habitation, de la mise en sous-location du bien sans votre accord, ou encore du non-respect du règlement de copropriété.
Le motif doit être justifié et prouvé, car le locataire a le droit de le contester devant le tribunal. En cas de litige, c’est le juge qui tranche et détermine si la résiliation est valable ou non.
La mise en œuvre d’une clause résolutoire permet de résilier automatiquement le bail en cas de non-respect des clauses prévues au contrat. Parmi les motifs d'expulsion d'un locataire, on trouve le non-paiement du loyer, les nuisances au voisinage (comme le tapage nocturne ou des travaux bruyants hors horaires autorisés) ou d’autres infractions définies dans le bail.
Cette résiliation nécessite un commandement d’huissier pour constater le manquement. Si le locataire ne régularise pas sous le délai légal, le bail est résilié, ouvrant la voie à une éventuelle procédure judiciaire d’expulsion.
Pour un logement sous la loi de 1948, le propriétaire peut reprendre son bien pour réaliser des travaux lourds (démolition, surélévation…). Il doit adresser un congé par acte de commissaire de justice, obtenir une autorisation ministérielle et proposer un relogement adapté. Les travaux doivent démarrer sous 3 mois après le départ du dernier occupant.
Un locataire protégé est un occupant âgé de plus de 65 ans percevant des revenus modestes (plafond de revenus annuels inférieur à 26 687 euros en Île-de-France et 23 201 euros en province pour une personne seule en 2025). Cette notion est également étendue aux locataires plus jeunes hébergeant une personne âgée fiscalement à charge sous conditions de ressources. Les plafonds de ressources fixés dépendent de la composition du foyer du locataire et de la région où il réside.
Dans le cas où le locataire remplit les conditions pour bénéficier du statut de locataire protégé alors, le bailleur ne peut pas mettre fin au bail sauf si :
Le contrat du locataire protégé se renouvelle automatiquement à chaque échéance de bail et ce même si le propriétaire est en mesure de motiver sa demande de résiliation.
Toutefois, si le logement est soumis à la loi de 1948 , la notion d’occupant protégé diffère par rapport à un logement soumis à la loi de 1989. Dans cette configuration, le locataire protégé est un occupant âgé de plus de 70 ans disposant de revenus annuels inférieurs à 28 610,40 €.
Les procédures d'expulsion du locataire sont très encadrées et doivent obligatoirement être soutenu par un motif solide. Si le locataire reste dans le logement après l’échéance malgré un congé valide, le propriétaire doit faire constater le maintien dans les lieux par un commissaire de justice. Il devra ensuite saisir le tribunal pour obtenir une ordonnance d’expulsion.
En cas de fraude ou de motif contestable, le locataire peut saisir la commission de conciliation puis le tribunal judiciaire. Si le motif est jugé infondé, le bailleur peut être condamné à verser des dommages et intérêts et à payer une amende allant jusqu’à 6 000 €.
En tant que propriétaire, la résiliation d’un bail n’est qu’une étape parmi d’autres pour garantir une gestion sereine de votre bien immobilier. Une fois le logement récupéré, il est essentiel de le protéger efficacement, notamment s’il reste vacant ou en attente d’un nouveau locataire.
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Voir aussi :
Pour qu'un propriétaire récupère son logement, il doit notifier le locataire en respectant un préavis de six mois pour une location vide et de trois mois pour une location meublée. Cette notification doit être effectuée avant l'échéance du bail et mentionner le motif du congé (reprise pour habiter, vente du bien ou motif légitime et sérieux).
Pour rédiger une lettre de préavis à votre locataire, indiquez vos coordonnées complètes ainsi que celles du locataire, précisez l’adresse du logement concerné, la date de fin du bail, le motif du congé et le délai de préavis applicable.
Un propriétaire peut mettre fin au bail uniquement à son échéance, pour des motifs légaux tels que la vente du logement, la reprise pour y habiter ou un manquement sérieux du locataire à ses obligations. La notification doit respecter un préavis légal : six mois pour un logement vide, trois mois pour un logement meublé.
Lorsqu'un propriétaire donne congé à son locataire, celui-ci n’a pas à respecter de préavis spécifique. Il peut quitter le logement à tout moment pendant le préavis, mais reste redevable du loyer et des charges jusqu’à la remise des clés ou jusqu’à la fin du préavis si le logement reste inoccupé.
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