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Par Luko by Allianz Direct
Le bail emphytéotique est un type de bail qui s’apparente à un contrat de location.
Acheter un bien immobilier sans être propriétaire du terrain ? C’est possible grâce au bail emphytéotique. Contrairement au bail classique, il vous permet d’occuper un bien, d’y faire des travaux, voire de le transmettre, tout en ne payant qu’un loyer modique pour le terrain. Ce guide complet vous aide à comprendre ce contrat atypique et ses implications juridiques et financières.
Le bail emphytéotique est un contrat de location de longue durée, généralement conclu avec une collectivité, un office foncier libre ou une institution. Il permet à une personne, appelée emphytéote, de construire et d’exploiter un bien sur un terrain loué en contrepartie d’une redevance symbolique. Ce bail lui confère un droit réel immobilier sans transfert de propriété du terrain.
Dans un bail emphytéotique, il y a donc dissociation de la propriété du bâti et du terrain.
Cette forme de bail permet souvent de se loger à un tarif moindre, tout en disposant de la jouissance pleine et entière de son bien. Seul le logement est acquis, et le terrain est généralement loué pour une somme minime.
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Le locataire (l’emphytéote) verse une redevance mensuelle - à l’image d’un loyer - au propriétaire. Cette somme est dénommée canon emphytéotique. Son montant ainsi que la périodicité à laquelle elle doit être versée sont définis en accord avec les deux parties.
Il est courant, notamment dans le cadre d’un bail commercial, qu’une partie du canon soit réglée dès la signature, le solde étant versé ensuite sous forme de loyers périodiques.
Les biens concernés sont multiples :
Dans un bail emphytéotique, le loyer est librement fixé entre les parties au moment de la signature. Il est souvent symbolique ou très faible, car l’emphytéote assure l’entretien du bien et finance lui-même les aménagements.
Plusieurs critères influencent le calcul du canon emphytéotique :
Bon à savoir : Le montant peut être versé de manière mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Il peut aussi être révisé en fonction d’une clause d’indexation prévue au contrat.
La durée d’un bail emphytéotique est comprise entre 18 et 99 ans. Elle est fixée par contrat et ne peut pas être reconduite tacitement. Le bail prend automatiquement fin à la date prévue, sauf signature d’un nouveau contrat entre les parties.
Le bail de 99 ans est fréquemment utilisé par les collectivités locales pour favoriser des projets immobiliers d'intérêt public ou privé.
Les avantages et inconvénients du bail emphytéotique tiennent au fait que le locataire ne possède pas le terrain. Il bénéficie d’un droit réel, mais sans l’ensemble des droits liés à la pleine propriété. Ses obligations sont précisées aux articles L. 451-6 et L. 451-7 du Code rural et de la pêche maritime.
Si certaines clauses du contrat remettent en question les droits cités ci-dessus, il ne s’agit pas d’un bail emphytéotique au sens juridique du terme, mais d’un bail de location classique.
La signature d’un bail emphytéotique doit obligatoirement se faire devant un notaire, conformément à l'article L. 451-1 du Code rural et de la pêche maritime. Cette formalité garantit la validité juridique du contrat et permet l’enregistrement du bail au fichier immobilier.
Une fois signé, l’acte est publié au service de la publicité foncière pour officialiser l’existence du droit réel immobilier détenu par l’emphytéote. Cette publication est indispensable pour rendre le bail opposable aux tiers.
La conclusion d’un bail emphytéotique entraîne plusieurs frais, à la charge de l’emphytéote :
Bon à savoir : certains contrats peuvent inclure d’autres frais annexes (frais de géomètre, clauses suspensives, diagnostic, etc.).
Pour un bail évalué à 50 000 €, il faut prévoir :
Lorsqu’un terrain appartient à une collectivité territoriale ou un établissement public, le contrat signé est un bail emphytéotique administratif. Il ne relève pas du Code rural, mais du Code général de la propriété des personnes publiques.
Ce type de bail est réservé à des projets d’intérêt général (logement social, équipements publics, santé, énergie…). Il est signé dans les mêmes formes qu’un bail civil (acte notarié + publication foncière), mais fait l’objet de règles spécifiques de passation, notamment en matière de publicité et de mise en concurrence.
Dans un bail emphytéotique, les deux parties sont engagées par des obligations juridiques précises, encadrées notamment par les articles L. 451-6 et L. 451-7 du Code rural et de la pêche maritime. Ces obligations visent à garantir la bonne conservation et l’usage conforme du bien sur toute la durée du bail.
L’emphytéote, en tant que titulaire d’un droit réel immobilier, est soumis à plusieurs obligations importantes :
Le bailleur, propriétaire du terrain, a lui aussi des engagements à respecter pendant la durée du contrat :
Un bail emphytéotique peut être résilié avant son terme uniquement en cas de manquement grave du locataire à ses obligations : non-paiement du loyer pendant deux ans, dégradations importantes ou absence d’entretien. La résiliation doit être constatée par voie judiciaire ou selon les modalités prévues dans le contrat.
Dans les faits, la résiliation anticipée d’un bail emphytéotique est rare et encadrée par les articles L. 451-6 à L. 451-8 du Code rural et de la pêche maritime. Le propriétaire doit apporter la preuve du manquement (comme l’abandon du bien ou des impayés persistants) et respecter les formalités prévues au contrat (mise en demeure, délai de régularisation, recours au juge, etc.).
L’emphytéote peut également demander à renoncer à son droit en notifiant sa décision au propriétaire. Cette démarche, appelée renonciation anticipée, doit être formalisée par acte notarié et entraîne la perte de tout droit sur le terrain et les constructions, sauf accord contractuel prévoyant une indemnisation.
Oui, en France, il est possible d’acheter un bien en bail emphytéotique, mais uniquement le bâti, pas le terrain. L’acquéreur devient emphytéote pour la durée restante du bail et bénéficie d’un droit réel immobilier. Le foncier reste la propriété du bailleur, souvent une collectivité ou un office foncier.
Le bail emphytéotique permet d’occuper un bien immobilier sur un terrain loué, à un coût réduit, tout en bénéficiant de droits proches de la propriété. Il favorise les projets de long terme sans acheter le foncier, notamment dans le logement social, l’agriculture ou les installations photovoltaïques.
Le bail emphytéotique peut être transmis aux héritiers pendant sa durée de validité. Le droit réel détenu par l’emphytéote entre alors dans la succession au même titre qu’un bien immobilier. Cependant, à la fin du bail, le terrain et les constructions reviennent au propriétaire foncier, excepté clause contraire.
À la fin d’un bail emphytéotique, le terrain et les constructions reviennent au propriétaire foncier, sans indemnité pour l’emphytéote, sauf clause contraire prévue dans le contrat. Le bail n’est pas reconductible automatiquement et prend fin à la date fixée initialement.
Le bail emphytéotique se distingue d’un bail ordinaire par sa durée (jusqu’à 99 ans) et les droits accordés. L’emphytéote bénéficie d’un droit réel immobilier, lui permettant d’utiliser, aménager ou hypothéquer le bien, contrairement au locataire d’un bail classique qui ne dispose que d’un droit d’usage temporaire.
Oui, la sous-location est possible dans un bail emphytéotique, sauf clause contraire prévue dans le contrat. L’emphytéote peut louer ou sous-louer le bien bâti, mais la durée de la sous-location ne peut excéder celle du bail initial. Il reste néanmoins responsable des obligations prévues dans le bail principal.
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