Réduire son empreinte carbone : les mesures les plus efficaces
Quelles sont les meilleures techniques pour réduire votre empreinte carbone ? On vous dit tout.
Par Luko
Après un automne particulièrement doux, peut-être êtes-vous tenté de vivre dans une maison sans chauffage pour être fidèle à vos convictions écologiques, réduire votre empreinte carbone ou réaliser des économies ? Si cette idée est tout à fait louable, nous allons voir que vivre sans chauffage n’est pas sans conséquences ni sans risques pour votre santé et votre maison.
Les risques pour la santé
Nous recherchons toujours à retarder la période d’allumage du chauffage. Persévérer dans ce sens et décider de ne plus allumer nos radiateurs peut avoir des conséquences dévastatrices et nous exposer à des risques graves.
Notre corps n’est pas fait pour supporter des températures basses sur le long terme. Les études montrent que la température moyenne d’un logement non chauffé est de 10 °C, de quoi rafraîchir nos idées !
Faisons le point sur les problèmes engendrés par une maison non chauffée en hiver :
- Hypothermie : elle correspond à une baisse de la température corporelle due à un environnement trop froid. Elle peut être fatale si elle est prolongée.
- Problèmes respiratoires : l’association froid et humidité entraîne l'apparition de certaines maladies comme l’asthme ou la bronchite. Mal soignées, elles peuvent se transformer en bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
- Infections : l’exposition au froid affaiblit notre système immunitaire. Il devient ainsi plus vulnérable aux infections et mène au retour de la tuberculose chez certaines populations défavorisées.
- Crise cardiaque ou AVC : le froid rétrécit légèrement nos vaisseaux sanguins et épaissit notre sang. La conséquence est l’augmentation de la pression artérielle, liée à une mauvaise circulation. Vivre dans une maison sans chauffage et être exposé au froid peut provoquer des problèmes de coagulation et donc entraîner, à terme, une crise cardiaque ou un AVC.
- Baisse temporaire des facultés mentales : la présence du froid combinée à l’humidité diminue le flux sanguin dans le cerveau. Vivre sans chauffage diminue l’apport du glucose qui est l’énergie de notre cerveau et dégrade notre fonctionnement intellectuel.
De nombreuses études montrent les ravages du froid sur la santé humaine dans un environnement de précarité énergétique. Les relations sociales sont impactées, la dépression est possible et le risque de chutes est augmenté par la présence de multiples vêtements et de corps engourdi par le froid.
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Les risques pour la maison
Les risques pour la santé prévalent bien sûr sur les risques encourus par la maison. Mais ne pas allumer le chauffage et vivre dans des températures intérieures basses au quotidien n’est pas sans conséquences pour la maison.
- Gel des tuyaux
Le gel des canalisations peut entraîner un dégât des eaux. Les coûts de réparation sont bien évidemment en rapport avec les dommages, notamment ceux aux logements voisins ou aux parties communes. - Problèmes d'humidité
L’absence d’entretien et de chauffage entraîne l’accumulation de l’humidité à l’intérieur du logement. Ceci favorise les moisissures et les champignons. En plus de rendre le logement indécent, ils peuvent causer de très sérieux problèmes aux occupants, comme une irritation de la gorge, une respiration sifflante accompagnée de toux ou l’apparition d’asthme. - Détérioration des matériaux
Détérioration du bâtiment : vivre dans une maison sans chauffage détériore progressivement le bâtiment. Ainsi, le bois, le placoplâtre ou l’isolation peuvent se retrouver exposés à une forte quantité d’humidité.
Dégâts à l’électroménager : un réfrigérateur ou un ordinateur peut être endommagé par une condensation interne due à la différence de température entre le logement et la chaleur dégagée par l’appareil.
Prolifération de nuisibles : Le froid et l’humidité donnent le champ libre aux cafards et autres insectes. Les mites prennent, quant à elles, la direction des armoires et des vêtements. Sans chauffage, la maison devient le lieu idéal pour leur reproduction et l’infestation rapide du logement.
Le maintien en bon état et l’entretien du logement, y compris celui de la chaudière, sont de la responsabilité du locataire. Celui-ci peut être mis en cause par son propriétaire pour négligence puis être condamné à remettre le logement en état si des détériorations dues à l’humidité et à l’absence de chauffage sont constatées.
Les conséquences financières
Le propriétaire est libre de ne pas chauffer son logement. Néanmoins, laisser se détériorer un appartement ou une maison peut avoir des conséquences financières lourdes sur le patrimoine immobilier.
- Impact sur le prix de vente : un bien humide n’ayant pas été chauffé correctement aura du mal à trouver preneur et verra sa valeur fortement diminuée du fait de l’importance des travaux à envisager.
- Difficulté de revente : un futur propriétaire n’achètera pas un logement lorsqu’il constatera la présence de moisissures, de champignons ou d’autres nuisibles.
- Impossibilité de mettre en location : un logement humide peut être assimilé à une habitation insalubre si les dégâts sont importants.
Interdiction de mettre en location un logement sans système de chauffage : la Cour de cassation, par un arrêté du 28 février 2018, rappelle que tout logement doit obligatoirement disposer d’un système de chauffage en état de fonctionner. La responsabilité du propriétaire peut donc être recherchée par son locataire si la chaudière n’est pas en bon état avec relogement éventuel.
Augmentation des coûts à long terme
On peut tout à fait penser que vivre dans une maison sans chauffage est signe d’économie à court terme. Les risques encourus pour la santé et les coûts médicaux induits, sans oublier les dégâts potentiels à la structure du bâtiment sont autant de raison de chauffer son logement a minima.
Il s’agit bien ici d’une économie à petite échelle comparée aux problèmes de santé et à leurs conséquences qui ne valent pas les euros épargnés ni la mise en danger d’autrui.
