Le guide pour améliorer son DPE en 2023

Quels travaux prioriser pour améliorer le score DPE d’un logement à moindre coût ?

Créé en 2006 et mis à jour en 2021, le diagnostic DPE fait partie des diagnostics indispensables pour la vente ou la location d’un bien immobilier. Son score, de A à G, caractérise les performances énergétiques d’un logement, du plus économe au plus énergivore. Si votre logement consomme beaucoup d’énergie, il sera généralement plus difficile à vendre ou à louer. On vous explique comment augmenter votre score DPE, ainsi que les travaux de rénovation à prioriser.

Les travaux essentiels

Pour améliorer les performances énergétiques d’un logement, et donc son score DPE, les possibilités ne sont pas infinies. En règle générale, il sera indispensable de réaliser des travaux de rénovation visant l’isolation, le système de chauffage et celui de production d’eau chaude.

Ces travaux sont les plus contraignants à mettre en place, mais également les plus efficaces pour faire baisser la consommation d’énergie d’un logement.

Isoler ses combles et sa toiture

Isoler sa maison, et plus particulièrement la toiture et les combles, est indispensable si ce n’est pas déjà fait. En effet, on estime qu’environ 30 % des déperditions d’énergie d’un logement proviennent du toit. La toiture est une des surfaces d’une maison les plus exposées au vent et aux intempéries : sans une bonne isolation, vous risquez d’avoir froid en hiver et trop chaud en été.

Si vos combles ne sont pas aménagés, vous pouvez les isoler grâce à la pose de plaques d’isolant directement au sol, ou en soufflant de l’isolant en vrac comme de la laine de roche ou de l’isolant textile.

Si vous souhaitez aménager vos combles, la pose d’isolant devra se faire aux murs, soit depuis l’intérieur en posant des plaques contre la charpente, soit depuis l’extérieur en posant de l’isolant sous les tuiles.

Améliorer votre système de chauffage

Avoir un bon système de chauffage est également indispensable pour pouvoir chauffer correctement son logement sans faire exploser sa facture de gaz ou d’électricité. Le chauffage est l’un des critères qui pèsent le plus dans le score DPE d’un logement !

Si votre logement est équipé de chauffages vétustes ou très énergivores, il est peut-être temps de passer à un système de chauffage plus économique et plus performant.

En remplaçant de vieux radiateurs électriques par une chaudière à gaz ou un poêle à bois par exemple, vous resterez bien au chaud l’hiver tout en réduisant votre consommation d’énergie.

Rénover son système d’eau chaude sanitaire

Si votre système de production d’eau chaude sanitaire (ECS) est indépendant de votre système de chauffage, il peut valoir le coup de le changer s’il est trop énergivore. Selon l’Ademe, la production d’eau chaude pourrait représenter jusqu’à 12 % d’une facture d’énergie !

À la place d’un chauffe-eau électrique, vous pouvez par exemple opter pour un chauffe-eau thermodynamique, ou encore un chauffe-eau solaire si vous vivez dans une région très ensoleillée (dans le cas contraire, un chauffage d’appoint sera nécessaire pour couvrir 100 % de vos besoins).

Si vous envisagez une rénovation thermique globale, pourquoi ne pas installer une chaudière à bois mixte ? Elle produira à la fois de l’eau chaude et du chauffage pour tout votre logement à moindre coût.

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Les autres travaux

Si vous disposez d’un peu plus de temps ou de budget, d’autres travaux peuvent être envisagés. Ils ne sont pas prioritaires et peuvent être réalisés dans un second temps, mais ils restent indispensables pour améliorer le DPE de votre logement.

Installer un système de régulation thermique

Si remplacer tout le système de chauffage n’est pas envisageable, vous pouvez faire poser un thermostat dans votre logement. Ce système de régulation permet de contrôler et de programmer la température de vos radiateurs, et ainsi adapter le niveau de chauffage à votre quotidien.

Lorsque vous partez pour la journée, il est plus économique de baisser le chauffage de quelques degrés plutôt que de l’éteindre complètement et le rallumer à une température élevée en rentrant chez vous le soir.

En complément, vous pouvez également opter pour la pose de robinets thermostatiques sur vos radiateurs, ou encore faire isoler vos tuyaux de chauffage par un professionnel pour limiter les pertes thermiques.

Améliorer la ventilation

Pour lutter contre la condensation et l’humidité que peuvent engendrer les travaux d’isolation, installer un système de ventilation efficace est indispensable.

Une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) à simple ou double flux vous permettra d’assurer une bonne qualité de l’air dans chaque pièce de votre logement, et évitera les moisissures dans les pièces humides comme la salle de bain.

Plus coûteuse à l’achat, la VMC double flux sera toutefois plus performante puisque l’extraction et l’insufflation seront mécaniques.

Pensez à aérer votre logement tous les jours pendant au moins 5 minutes, même en hiver ! En renouvelant l’air, vous évacuez l’humidité et la pollution et optimisez le fonctionnement de vos chauffages.

Exemple de travaux à réaliser en fonction de sa classe énergétique

Selon le score DPE de votre logement, certains travaux seront plus efficaces que d’autres pour améliorer de façon significative ses performances énergétiques.

Pour rappel, le score DPE est basé sur 6 critères principaux :

  • L’isolation thermique ;
  • Le chauffage ;
  • Le vitrage ;
  • Le bâti ;
  • La consommation énergétique de l’éclairage ;
  • La consommation énergétique de la ventilation.

Passer de F à D

Un logement de classe F est considéré comme étant très énergivore, avec de fortes déperditions énergétiques, et ne peut donc plus faire l’objet d’une nouvelle location ou d’un renouvellement de bail en l’état.

Pour gagner deux étiquettes énergie et ainsi passer à un score DPE de D, plusieurs travaux doivent être réalisés conjointement :

  • Une isolation des murs et de la toiture ;
  • La pose d’un double vitrage ;
  • L’installation d’un chauffage performant comme une pompe à chaleur ou une chaudière à granulés.

Vous l’aurez compris, une rénovation complète du logement est nécessaire, avec ce que cela implique comme budget. Toutefois, ces travaux sont obligatoires si vous souhaitez mettre votre bien en location !

Passer de E à D

Pour passer d’un score DPE de E à D, les travaux à réaliser seront de moins grande envergure, et donc moins onéreux. Faites appel à un diagnostiqueur DPE afin de cerner les postes à prioriser pour gagner en confort thermique.

Généralement, il est recommandé de :

  • Remplacer les vitrages simples et les encadrements de fenêtres et de portes pour éviter les déperditions de chaleur ;
  • Isoler les combles et / ou le plancher ;
  • Remplacer son chauffe-eau ou sa chaudière.

Pourquoi faut-il améliorer son DPE ?

Les travaux de rénovation énergétique sont indispensables pour réduire ses factures d’électricité ou de gaz et faire baisser l’empreinte carbone de son foyer par la même occasion. Augmenter son score DPE permet donc de faire à la fois des économies d’énergie, d’améliorer le confort de son logement, mais également de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Si vous êtes propriétaire bailleur d’un logement, vous n’êtes pas sans savoir que la location des passoires thermiques est interdite depuis début 2023. Si son score DPE est égal à F ou G, vous ne pourrez plus renouveler le bail de votre bien. Il est donc indispensable d’entamer des travaux afin d’en améliorer les performances énergétiques et garantir le confort de vos locataires.

Améliorer le score DPE d’un logement peut également permettre de le vendre plus rapidement, ou d’augmenter sa valeur (et notamment sa valeur verte). Les futurs acheteurs sont de plus en plus regardants sur l’isolation et la consommation énergétique d’un logement : un score DPE bas peut facilement mettre à mal une vente.

Si vous n’avez pas le budget suffisant pour une rénovation énergétique globale, ou que vous ne savez pas par quels travaux commencer, priorisez. Choisissez les travaux qui auront le plus d’impact sur le changement de classe énergétique de votre logement : l’isolation des combles et de la toiture, ainsi que le changement de votre système de chauffage. Vous pouvez également faire appel à un professionnel pour réaliser un audit énergétique.

Combien coûtent les travaux de rénovation ?

Le coût des travaux de rénovation énergétique dépend en grande partie de votre logement, de son état ainsi que de la surface à rénover.

Selon un rapport de la Banque des Territoires, faire passer un DPE de classe F ou G à un score de A ou B coûterait environ 46 000 euros pour une maison et 25 000 euros pour un appartement.

Pour l’isolation, les matériaux utilisés (laine de verre, isolation en flocons, panneaux d’isolants naturels, etc.) entrent également en compte, tout comme l’artisan choisi :

  • Comptez entre 18 euros et 53 euros/m² pour l’isolation de vos combles ;
  • 60 euros/m² pour une isolation des murs par l’intérieur ;
  • 160 euros/m² pour une isolation des murs par l’extérieur.

Si vous souhaitez changer votre système de chauffage, voici quelques fourchettes de prix établies par l’Ademe pour estimer votre budget :

  • Poêle à bois : entre 1200 euros et 5 000 euros ;
  • Chaudière à condensation gaz : entre 3 000 euros et 5 000 euros ;
  • Chaudière à bois : entre 8000 euros et 20 000 euros ;
  • Pompe à chaleur : entre 7000 euros et 15 000 euros.

Toutefois, veillez à ne pas considérer uniquement le prix d’achat de votre matériel : le coût des matières premières (gaz, bois, granulés, électricité) nécessaires pour faire fonctionner votre système de chauffage joue grandement sur sa rentabilité ! Certains appareils de chauffage sont plus chers à l’achat, mais plus économiques au long terme.

Les aides pour améliorer son DPE

Les travaux de rénovation énergétique sont souvent de grande envergure, et leur coût peut parfois faire peur. Pour accélérer la transition écologique des logements, l’État français a donc mis en place plusieurs aides pour encourager les propriétaires à rénover leurs biens énergivores.

Renseignez-vous également auprès de votre mairie : vous pouvez peut-être bénéficier de certaines aides communales ou départementales.

MaPrimeRénov

L’aide MaPrimeRénov’ prend la forme d’une aide financière versée de façon forfaitaire en fonction de votre niveau de revenu. Accessible à tous, elle a pour objectif d’encourager les travaux d’isolation ainsi que le remplacement d’un système de chauffage vétuste ou énergivore.

Seule condition pour en bénéficier : les travaux doivent impérativement être effectués par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Les factures devront être transmises via votre espace personnel sur le site MaPrimeRénov’ afin de déclencher le versement de l’aide.

Bonne nouvelle : cette aide est cumulable avec la TVA à 5,5 % ainsi qu’avec un prêt Éco-PTZ.

MaPrimeRénov’ Sérénité

Accordée par l’Anah, l’aide MaPrimeRénov’ Sérénité a également pour but de financer des travaux de rénovation énergétique. Toutefois, ses conditions d’attribution sont plus strictes :

  • Les travaux doivent permettre une amélioration d’au moins 35 % des performances énergétiques du logement ;
  • Elle est réservée aux ménages les plus modestes : un plafond de revenus annuels ne doit pas être dépassé pour y être éligible.

Son montant est ensuite calculé en fonction des ressources du foyer, et peut couvrir jusqu’à 35 % du montant des travaux pour les foyers modestes (10 500 euros au maximum), et 50 % pour les foyers très modestes (15 000 euros maximum).

Pour en bénéficier, votre logement doit avoir été construit il y a plus de 15 ans et constituer votre résidence principale.

L’Éco-prêt à taux zéro

L’Éco-PTZ est un type de prêt aidé à 0 % (donc sans intérêts à verser à la banque) qui peut être contracté pour financer des travaux de rénovation énergétique dans un bien datant de plus de deux ans.

Cumulable avec le dispositif MaPrimeRénov’, il peut être utilisé pour financer des travaux d’isolation, de changement de chauffage, de pose de double vitrage ou encore une rénovation globale. En fonction des travaux entrepris, son montant varie entre 7 000 euros et 50 000 euros.

La TVA à 5,5 %

Pour certains travaux de rénovation, il est possible de bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 % au lieu de 20 %. C’est par exemple le cas pour les prestations suivantes :

  • L’achat et la pose d’un nouveau système de chauffage plus économe en énergie : pompe à chaleur, chaudière à condensation, etc. ;
  • L’isolation des volets ainsi que des portes et ouvertures donnant directement sur l’extérieur ;
  • L’isolation des murs, du toit ou encore des combles et des surfaces vitrées.

Vous pouvez consulter la liste complète des travaux éligibles à une TVA réduite directement sur le site des Finances Publiques.

Si l'amélioration de votre DPE est liée à une vente immobilière, vous devrez en plus du DPE fournir d'autres diagnostics immobiliers obligatoires à l'acheteur avant la signature de l'acte de vente, notamment : le diagnostic loi carrez, le diagnostic termites, plomb, gaz, assainissement, électrique, ERP, et le diagnostic amiante.

Même sans accompagnement, une vente immobilière est encadrée légalement. Vous pouvez vendre sans agence et effectuer le compromis de vente entre particuliers, mais certaines obligations tel que les documents cités sont indispensables pour le bon déroulement de la vente.

Voir aussi :

4 conseils pour estimer la valeur de votre appartement
Les clauses suspensives du compromis de vente
Plusieurs offres au prix : comment choisir ?
Cet article a été confectionné avec beaucoup de soin et d’attention par nos experts afin de vous offrir un éclairage sur le monde de l’assurance. Néanmoins, celui-ci n’a pas vocation à se soustraire aux conseils de professionnels juridiques et immobiliers.

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Par Luko