Le guide pour améliorer son DPE

Quels travaux prioriser pour améliorer le score DPE d’un logement à moindre coût ?

Créé en 2006 et mis à jour en 2021, le diagnostic DPE fait partie des diagnostics indispensables pour la vente ou la location d’un bien immobilier. Son score, de A à G, caractérise les performances énergétiques d’un logement, du plus économe au plus énergivore. Si votre logement consomme beaucoup d’énergie, il sera généralement plus difficile à vendre ou à louer.

On vous explique comment augmenter votre score DPE, ainsi que les travaux de rénovation à prioriser pour faire des économies d'énergie et améliorer votre logement.

Comment améliorer son DPE en résumé :

  • Le Diagnostic DPE est indispensable pour vendre ou louer un bien, et les logements classés F ou G doivent être rénovés pour rester sur le marché.
  • Il peut être amélioré en installant un chauffage performant, en isolant les murs et en posant du double vitrage.
  • Il peut valoriser le bien immobilier, réduire les factures d’énergie et limiter l’empreinte carbone du logement.
  • Le Diagnostic DPE peut donner accès à des aides comme MaPrimeRénov’, l’Éco-PTZ ou la TVA à 5,5 % pour alléger les coûts de travaux.

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Comment améliorer le DPE de son logement ?

Pour améliorer le DPE de votre logement, certains travaux de rénovation sont essentiels : isolez les murs, combles et fenêtres, remplacez les anciens systèmes de chauffage par des équipements performants (pompe à chaleur, chaudière à condensation), installez une ventilation efficace, et privilégiez les énergies renouvelables.

Ces travaux sont les plus contraignants à mettre en place, mais également les plus efficaces pour faire baisser la consommation d’énergie d’un logement. Des gestes simples comme poser un thermostat ou entretenir les équipements contribuent aussi à obtenir des performances énergétiques optimales et donc d'avoir un meilleur score DPE.

Isoler ses combles et sa toiture

Isoler sa toiture et ses combles est indispensable si ce n’est pas déjà fait. En effet, on estime qu’environ 30 % des déperditions d’énergie d’un logement proviennent du toit. Une bonne isolation améliore le confort toute l’année, en limitant les écarts de température, et permet de réaliser d’importantes économies sur la facture d'électricité.

La toiture est une des surfaces d’une maison les plus exposées au vent et aux intempéries : sans une bonne isolation, vous risquez d’avoir froid en hiver et trop chaud en été.

Si vos combles ne sont pas aménagés, vous pouvez les isoler simplement en posant des plaques isolantes au sol ou en projetant un isolant en vrac, comme la laine de roche, la ouate de cellulose ou des matériaux recyclés.

Dans le cas de combles aménagés, la pose d’isolant devra se faire aux murs, soit depuis l’intérieur en posant des plaques contre la charpente, soit depuis l’extérieur en posant de l’isolant sous les tuiles.

Améliorer son système de chauffage

Avoir un bon système de chauffage est également indispensable pour pouvoir chauffer correctement son logement sans faire exploser sa facture de gaz ou d’électricité. Le chauffage est l’un des critères qui pèsent le plus dans le score DPE d’un logement !

Si votre logement est équipé de chauffages vétustes ou très énergivores, il est peut-être temps de passer à un système de chauffage plus économique et plus performant. En remplaçant de vieux radiateurs électriques par une chaudière à gaz ou un poêle à bois par exemple, vous resterez bien au chaud l’hiver tout en réduisant votre consommation d’énergie.

Opter pour un chauffe-eau thermodynamique ou solaire

Si votre production d’eau chaude sanitaire (ECS) est indépendante du système de chauffage, il peut être judicieux de remplacer un chauffe-eau électrique ancien ou énergivore. Une solution plus performante consiste à installer un chauffe-eau thermodynamique, ou un chauffe-eau solaire si vous vivez dans une région bien ensoleillée.

Dans les zones moins ensoleillées, un système d’appoint est souvent nécessaire pour couvrir l’ensemble de vos besoins en eau chaude. Selon l’ADEME, la production d’eau chaude peut représenter jusqu’à 12 % de votre facture énergétique : opter pour une solution plus économe permet donc de réaliser des économies significatives sur le long terme.

Si vous envisagez une rénovation thermique globale, pourquoi ne pas installer une chaudière à bois mixte ? Elle produira à la fois de l’eau chaude et du chauffage pour tout votre logement à moindre coût.

Renforcer l’isolation thermique extérieure

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est l’une des méthodes les plus efficaces pour améliorer significativement le score DPE d’un logement. Elle consiste à poser un isolant sur les façades extérieures de l’habitation, créant une barrière continue contre les déperditions de chaleur.

Les murs sont responsables d’environ 25 % des pertes énergétiques d’une maison mal isolée.

Contrairement à l’isolation par l’intérieur, cette technique n’impacte pas la surface habitable et préserve l’aménagement intérieur. Elle est particulièrement recommandée dans le cadre de rénovations lourdes ou pour les maisons anciennes construites avant les premières normes thermiques de 1974, souvent dépourvues d’isolation performante.

Il existe trois méthodes principales d’ITE, à adapter selon l’état de votre façade et votre budget :

  • L’isolation sous enduit : c’est la plus courante. Des panneaux isolants sont collés ou fixés mécaniquement sur les murs, puis recouverts d’un enduit de finition. Cette solution convient aux façades en bon état ;
  • L’isolation sous bardage : idéale pour les murs humides ou endommagés, elle consiste à poser une ossature bois ou métallique sur laquelle on fixe les matériaux isolants, avant d’ajouter un bardage (bois, PVC, composite, etc.). Un pare-pluie est souvent intégré pour protéger l’isolant ;
  • La mise en place d’un double mur : un mur extérieur est créé en parallèle du mur existant, avec un isolant inséré entre les deux. Cette technique plus complexe est très performante mais plus onéreuse ;

Et bien que le coût de l’isolation par l’extérieur soit plus élevé que celui d’une isolation intérieure, cet investissement est rentabilisé par les gains en confort sur le long terme, les économies d’énergie et l’augmentation de la valeur verte du bien.

Quels autres travaux faire pour améliorer la note DPE de sa maison ou appartement ?

Pour améliorer la note DPE de votre logement, vous pouvez installer un thermostat programmable et des robinets thermostatiques pour mieux réguler la température. L’isolation des tuyaux de chauffage permet aussi de limiter les pertes thermiques. Ces travaux simples, peu coûteux et efficaces sont un bon compromis si vous disposez d’un peu plus de temps ou de budget.

Vous pouvez aussi améliorer la qualité de l’air en posant une VMC performante, indispensable pour éviter l’humidité après des travaux d’isolation. Ces travaux de rénovation ne sont pas prioritaires et peuvent être réalisés dans un second temps, mais ils restent indispensables pour améliorer le DPE de votre logement.

Installer un système de régulation thermique

Si remplacer tout le système de chauffage n’est pas envisageable, vous pouvez faire poser un thermostat dans votre logement. Ce système de régulation permet de contrôler et de programmer la température de vos radiateurs, et ainsi adapter le niveau de chauffage à votre quotidien.

Lorsque vous partez pour la journée, il est plus économique de baisser le chauffage de quelques degrés plutôt que de l’éteindre complètement et le rallumer à une température élevée en rentrant chez vous le soir.

En complément, vous pouvez également opter pour la pose de robinets thermostatiques sur vos radiateurs ou bien faire isoler vos tuyaux de chauffage par un professionnel pour limiter les pertes thermiques.

Améliorer la ventilation

Pour lutter contre la condensation et l’humidité que peuvent engendrer les travaux d’isolation, installer un système de ventilation efficace est indispensable. Une VMC à simple ou double flux vous permettra d’assurer une bonne qualité de l’air dans chaque pièce de votre logement et évitera les moisissures dans les pièces humides comme la salle de bain.

Plus coûteuse à l’achat, la VMC double flux sera toutefois plus performante puisque l’extraction et l’insufflation seront mécaniques.

Pensez à aérer votre logement tous les jours pendant au moins 5 minutes, même en hiver ! Le renouvellement de l'air est essentiel pour évacuer l’humidité et la pollution et optimiser le fonctionnement de vos chauffages.

Exemples : les travaux à réaliser en fonction de sa classe énergétique

Selon le score DPE de votre logement, certains travaux seront plus efficaces que d’autres pour améliorer de façon significative ses performances énergétiques. Par exemple, pour qu’un logement classé F gagne deux lettres, il peut être nécessaire d’isoler les combles, d’installer une VMC, de poser un thermostat programmable et de remplacer les menuiseries.

Pour rappel, le score DPE se calcule sur 6 critères principaux :

  • L’isolation thermique ;
  • Le chauffage ;
  • Le vitrage ;
  • Le bâti ;
  • La consommation énergétique de l’éclairage ;
  • La consommation énergétique de la ventilation.

Comment améliorer un DPE de classe F ?

Pour améliorer un DPE classé F, il faut engager plusieurs travaux : isoler les murs et la toiture, installer du double vitrage et remplacer le système de chauffage par un équipement performant, comme une pompe à chaleur. Ces actions combinées permettent de gagner au moins deux classes et d’atteindre un score DPE de D.

Un logement classé F est très énergivore et a de fortes déperditions énergétiques. Un nouveau contrat de bail ne peut pas être mis en place et il ne pourra plus du tout être proposé à la location à partir du 1er janvier 2028 selon la loi climat. Environ 1 000 000 logements seront concernés à ce jour.

Les principales pertes de chaleur viennent des parois mal isolées, plusieurs travaux doivent donc être réalisés conjointement :

  • Isoler les murs et la toiture ;
  • Remplacer des fenêtres par du double vitrage limite les déperditions et améliore le confort ;
  • Installez une pompe à chaleur ou une chaudière à granulés permet de chauffer efficacement tout en réduisant la consommation d’énergie.

Même si le coût peut être élevé, ces travaux sont indispensables pour valoriser le bien, réduire les factures, respecter la réglementation ou bien pouvoir louer le logement. Des aides financières peuvent aussi alléger le montant total à investir.

Comment améliorer un DPE de classe E ?

Pour passer d’un score DPE de E à D, les travaux à réaliser seront de moins grande envergure, et donc moins onéreux. Généralement, il est recommandé de :

  • Remplacer les vitrages simples et les encadrements de fenêtres et de portes pour éviter les déperditions de chaleur ;
  • Isoler les combles et / ou le plancher ;
  • Remplacer son chauffe-eau ou sa chaudière.

Faites appel à un diagnostiqueur DPE afin de cerner les postes à prioriser pour gagner en confort thermique.

Pourquoi faut-il améliorer son DPE ?

Améliorer son DPE permet de réduire ses factures d’énergie, d’augmenter le confort de son logement et de diminuer son empreinte carbone. C’est aussi essentiel pour louer ou vendre un bien, car un mauvais score peut bloquer une location ou freiner une vente. Des travaux ciblés améliorent la performance et la valeur du logement.

La réalisation d'un DPE est un passage obligatoire lorsque l'on souhaite louer ou vendre son bien.

Si vous êtes propriétaire bailleur d’un logement, la location des passoires thermiques est interdite depuis début 2023. Si son score DPE est égal à F ou G, vous ne pourrez plus renouveler le contrat de bail de votre bien. Il est donc indispensable d’entamer des travaux afin d’en améliorer les performances énergétiques et garantir le confort de vos locataires.

Un bon DPE valorise également votre bien sur le marché immobilier. Les futurs acheteurs sont de plus en plus regardants sur l’isolation et la consommation énergétique d’un logement : un score DPE bas peut facilement mettre à mal une vente. Un logement bien isolé et économe trouve preneur plus vite et à un meilleur prix de vente grâce à sa valeur verte.

Si l'amélioration de votre DPE est liée à une vente immobilière, vous devrez fournir en plus d'autres diagnostics immobiliers, notamment : le diagnostic loi carrez, le diagnostic termites, plomb, gaz, assainissement, électrique, ERP ou encore le diagnostic amiante. Ces documents sont obligatoires avant la signature de l'acte de vente.

Depuis 2021, la performance énergétique d’un logement influence aussi le montant de la taxe foncière. Les habitations les mieux classées (A ou B) peuvent bénéficier d’un allègement, tandis que les logements les plus énergivores (F ou G) peuvent faire l’objet d’une augmentation, selon les décisions prises localement par les collectivités.

Si vous n’avez pas le budget suffisant pour une rénovation énergétique globale, commencez par les travaux qui auront le plus d’impact : l’isolation des combles et de la toiture et le changement de votre système de chauffage. Vous pouvez aussi faire appel à un professionnel pour réaliser un audit énergétique et établir un plan d’action adapté à votre budget.

Combien coûtent les travaux de rénovation ?

Faire passer un DPE de classe F ou G à un score de A ou B coûterait environ 46 000 euros pour une maison et 25 000 euros pour un appartement, selon un rapport de la Banque des Territoires. Ce budget varie en fonction de l’état initial du logement, des matériaux choisis ainsi que de la surface à rénover.

Pour l’isolation, les matériaux utilisés (laine de verre, isolation en flocons, panneaux d’isolants naturels, etc.) entrent également en compte, tout comme l’artisan choisi. Comptez en moyenne :

  • Entre 18 et 53 euros/m² pour l’isolation de vos combles ;
  • 60 euros/m² pour une isolation des murs par l’intérieur ;
  • 160 euros/m² pour une isolation des murs par l’extérieur.

Le prix d’une isolation par l’extérieur (ITE) est plus important que celui d’une isolation par l’intérieur car les travaux sont plus conséquents. Il varie selon plusieurs critères : la zone géographique, les matériaux, le type de pose, la qualité des murs, et l’artisan. L’ADEME indique un coût compris entre :

  • 110 et 180 euros/m² pour une isolation avec enduit ;
  • 140 et 180 euros/m² pour une isolation avec bardage.

Si vous souhaitez changer votre système de chauffage, voici quelques fourchettes de prix établies par l’ADEME qui vous aideront à estimer votre budget :

  • Installation d'un poêle à bois : entre 1 200 et 5 000 euros ;
  • Pose d'une chaudière à condensation gaz : entre 3 000 et 5 000 euros ;
  • Montage d'une chaudière à bois : entre 8 000 et 20 000 euros ;
  • Mise en place d'une pompe à chaleur : entre 7 000 et 15 000 euros.

Toutefois, veillez à ne pas considérer uniquement le prix d’achat de votre matériel : le coût des matières premières (gaz, bois, granulés, électricité) nécessaires pour faire fonctionner votre système de chauffage joue grandement sur sa rentabilité ! Certains appareils de chauffage sont plus chers à l’achat, mais plus économiques au long terme.

Quelles sont les astuces clés pour réussir ses travaux de rénovation ?

Pour réussir ses travaux de rénovation, commencez par faire un état des lieux précis et réfléchir à un budget réaliste. Établissez un planning clair, respectez les démarches administratives et pensez aux besoins de toute la famille. Privilégiez la qualité des matériaux, choisissez des professionnels qualifiés, suivez le chantier régulièrement et contrôlez les travaux terminés avec rigueur.

1. Faire un état des lieux

Avant de commencer les travaux, réalisez un état des lieux complet. Identifiez les éléments essentiels à remettre en état : toiture, électricité, isolation, etc. Pensez à vérifier la conformité aux normes actuelles, et évaluez les besoins d’amélioration énergétique selon votre consommation.

Si vous envisagez des travaux d’isolation, un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) réalisé par un bureau spécialisé peut vous aider à cibler les améliorations les plus efficaces.

2. Réaliser un planning

Un bon planning de travaux est indispensable. Il vous aide à organiser les étapes dans un ordre cohérent, comme réaliser l’isolation avant d’installer un nouveau chauffage. Cela garantit des équipements bien dimensionnés et une rénovation efficace.

Ce calendrier permet aussi d’anticiper les interventions et de mieux concilier le chantier avec votre emploi du temps. Vous pouvez ainsi éviter les retards, les conflits de planning et suivre sereinement l’avancement des opérations, tout en gardant une vue d’ensemble.

3. Prévoir un budget

Pour éviter toute mauvaise surprise et éviter les interruptions de chantier, établir un budget prévisionnel est essentiel. Demandez plusieurs devis, comparez les prix et n'oubliez pas d’ajouter une marge pour les imprévus. Cela vous assurera une gestion plus sereine du projet.

Renseignez-vous également sur les aides disponibles comme MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ ou les dispositifs locaux. Elles peuvent alléger considérablement la facture finale.

4. Ne pas oublier les autorisations administratives

Avant de débuter les travaux, soyez certain de respecter la législation en vigueur. Certains travaux sont dispensés d’autorisation (comme pour certaines vérandas et abris de jardin), d’autres demandent seulement une déclaration préalable (pour les travaux qui créent entre 5 m² et 20 m² de surface de plancher).

Pour certains travaux, un permis de construire est obligatoire. Vérifiez aussi la compatibilité de votre projet avec le plan local d’urbanisme (PLU). En cas de non-respect, vous pourriez être obligé d’annuler ou de démolir les travaux effectués. Mieux vaut anticiper pour éviter des complications juridiques ou financières.

5. Faire attention aux besoins des différents membres de la famille

On y pense peu, mais il est pourtant important de prendre en compte les besoins de chaque habitant du logement. Ainsi, pensez vos travaux de manière à ce qu'ils n’impactent pas la fluidité de mouvements dans votre lieu de vie, la fonctionnalité des pièces, ni le confort de chacun des membres du foyer.

6. Privilégier la qualité

Même si certains tarifs peuvent être beaucoup plus tentants, évitez toutefois les matériaux et les équipements à bas prix. Le choix de la qualité vous évitera d’entreprendre de nouveaux travaux et vous fera alors réaliser des économies. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un investissement à long terme.

7. S’adresser aux bons professionnels

Sélectionnez des artisans qualifiés et reconnus, notamment avec les labels RGE ou Qualibat. Ces certifications sont parfois obligatoires pour obtenir certaines aides, et elles garantissent un niveau de compétence.

Demandez plusieurs devis, consultez les avis clients et privilégiez les professionnels bien établis. Une bonne relation et une communication claire avec les artisans sont clés pour un chantier réussi.

8. Suivre le chantier

Même si vous n’êtes pas expert, suivez régulièrement l’avancement du chantier. Prenez des photos datées pour garder une trace et pouvoir comparer les évolutions. Pour les chantiers plus complexes, vous pouvez faire appel à un architecte ou maître d’œuvre pour superviser les travaux et s’assurer de leur conformité.

9. Vérifier les travaux terminés

À la fin du chantier, inspectez les travaux avec soin. Notez les éventuels défauts dans le procès-verbal de réception. L’entreprise aura un an pour revoir les travaux mal réalisés.

La garantie décennale prend effet dès la réception du chantier et vous protège en cas de malfaçon pour une durée de 10 ans.

Quelles aides existent pour améliorer son DPE ?

Le Diagnostic DPE peut donner accès à des aides du Gouvernement comme MaPrimeRénov’, l’Éco-PTZ ou la TVA à 5,5 % pour alléger les coûts de travaux. En effet, les travaux de rénovation énergétique sont souvent de grande envergure, et leur coût peut parfois faire peur.

Grâce à ces aides, l’État français veut accélérer la transition écologique des logements et encourager les propriétaires à rénover leurs biens énergivores.

Renseignez-vous également auprès de votre mairie : vous pouvez peut-être bénéficier de certaines aides communales ou départementales.

Attention aux arnaques ! Peu importe le montant des aides que vous pouvez percevoir, le reste à charge sera toujours de 10% minimum du prix des travaux. De fait, ne vous fiez pas aux offres à 1 euro.

MaPrimeRénov’

L’aide MaPrimeRénov’ prend la forme d’une aide financière versée de façon forfaitaire en fonction de votre niveau de revenu. Accessible à tous, elle a pour objectif d’encourager les travaux d’isolation ainsi que le remplacement d’un système de chauffage vétuste ou énergivore.

Il y a une seule condition pour en bénéficier : les travaux de rénovation doivent impérativement être effectués par un artisan ou professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Les factures devront être transmises via votre espace personnel sur le site MaPrimeRénov’ afin de déclencher le versement de l’aide.

Cette aide se divise en 4 catégories correspondant à des niveaux de revenus :

  • Catégorie bleue : destinée à un ménage très modeste, le montant s’élève jusqu’à 75 euros/m² d’isolant posé pour l’ITE.
  • Catégorie jaune : subvention jusqu’à 60 euros/m² ;
  • Catégorie violette : la subvention peut aller jusqu’à 40 euros/m² ;
  • Catégorie rose : destinée aux foyers les plus à l’aise financièrement, le montant se situe au maximum à 15 euros/m².

Bonne nouvelle : cette aide est cumulable avec la TVA à 5,5 % ainsi qu’avec un prêt Éco-PTZ.

MaPrimeRénov’ Sérénité

Accordée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), l’aide MaPrimeRénov’ Sérénité a également pour but de financer des travaux de rénovation énergétique. Elle s’adresse aux ménages modestes et très modestes, sous conditions de ressources, et permet de couvrir jusqu’à 65 % du montant total des travaux.

Ses conditions d’attribution sont plus strictes. Pour en bénéficier, il faut que :

  • Le logement ait été construit il y a plus de 15 ans et doit constituer votre résidence principale ;
  • Les travaux doivent permettre une amélioration d’au moins 35 % des performances énergétiques du logement ;
  • Le foyer soit modeste : un plafond de revenus annuels ne doit pas être dépassé pour y être éligible.

Son montant est ensuite calculé en fonction des ressources du foyer et peut couvrir jusqu’à 35 % du montant des travaux pour les foyers modestes (10 500 euros au maximum) et 50 % pour les foyers très modestes (15 000 euros maximum) :

L’Éco-prêt à taux zéro

L’Éco-PTZ est un type de prêt aidé à 0 % (donc sans intérêts à verser à la banque) qui peut être contracté pour financer des travaux de rénovation énergétique dans un bien datant de plus de deux ans.

Cumulable avec le dispositif MaPrimeRénov’, il peut être utilisé pour financer des travaux d’isolation, de changement de chauffage, de pose de double vitrage ou encore une rénovation globale.

En fonction des travaux entrepris, son montant varie entre 7 000 et 50 000 euros. Par exemple, le montant du prêt à taux zéro pour une seule isolation par l’extérieur atteint 15 000 euros. En revanche, le montant peut aller jusqu’à 50 000 euros si les travaux intègrent une rénovation intégrale performante et que le gain énergétique obtenu par les travaux soit au minimum de 35 %.

La TVA réduite à 5,5 %

Pour certains travaux de rénovation, il est possible de bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 % au lieu de 20 %. La réduction de TVA s’applique directement sur le devis effectué par les artisans du bâtiment en charge de vos travaux d’isolation.

C’est par exemple le cas pour les prestations suivantes :

  • L’achat et la pose d’un nouveau système de chauffage plus économe en énergie : pompe à chaleur, chaudière à condensation, etc. ;
  • L’isolation des volets ainsi que des portes et ouvertures donnant directement sur l’extérieur ;
  • L’isolation des murs, du toit ou encore des combles et des surfaces vitrées.

Vous pouvez consulter la liste complète des travaux éligibles à une TVA réduite directement sur le site des Finances Publiques.

FAQ : Questions Fréquentes

  • Comment gagner 2 lettres sur son DPE ?

    Pour améliorer significativement son DPE et gagner deux classes énergétiques ou plus, il faut combiner plusieurs travaux : isoler les murs, la toiture et les combles, remplacer les fenêtres par du double vitrage, moderniser le système de chauffage (pompe à chaleur, chaudière à granulés), et améliorer la ventilation.

  • Qui organise les travaux ?

    Afin d'éviter les mauvaises surprises, faites appel à un architecte ou un maître d'œuvre. Il se chargera du contrôle des matériaux, de l'organisation, du suivi et de la livraison durant tous vos travaux de rénovation.

  • Un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est-il obligatoire ?

    Oui, le DPE est obligatoire pour toute vente ou location d’un logement. En cas de travaux d’extension ou de rénovation énergétique, il est fortement recommandé de le refaire pour mesurer les améliorations. Il permet également d’obtenir certaines aides financières et de prioriser les travaux les plus efficaces.

  • Quels sont les avantages d'opter pour une isolation extérieure (ITE) ?

    Opter pour une isolation extérieure (ITE) a de nombreux avantages. Cela permet d'améliorer les performances énergétiques de votre logement sans réduire sa surface habitable. Cette solution offre un ravalement de façade en prime, s’adapte à différents budgets et permet l’usage de matériaux écologiques. De plus, les travaux sont réalisés uniquement en extérieur, limitant les contraintes au quotidien.

Cet article a été confectionné avec beaucoup de soin et d’attention par nos experts afin de vous offrir un éclairage sur le monde de l’assurance. Néanmoins, celui-ci n’a pas vocation à se soustraire aux conseils de professionnels juridiques et immobiliers.

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