Période de chauffe : quand allumer son chauffage et faire des économies ?

Définir le moment idéal pour remettre en route le chauffage chez vous

Plus que jamais, le chauffage constitue un poste de dépenses conséquent dans le budget des Français. Pour certains, cela peut même représenter l’équivalent d’un salaire chaque année. De manière générale, la saison de chauffe s’étale du 15 octobre au 15 avril de l’année suivante. Toutefois, cela peut varier en fonction de votre emplacement géographique, de votre type de logement, mais aussi de votre équipement.

Mais alors, comment déterminer le meilleur moment pour remettre en route votre chauffage en alliant à la fois confort et économies d’énergie ? C’est ce que l’on vous propose de découvrir dans cet article.

Qu'est-ce que la période de chauffe ?

La période de chauffe correspond à la période de l’année durant laquelle les températures extérieures baissent suffisamment pour nécessiter le chauffage du logement. Sa durée varie selon la météo, la localisation géographique, l’altitude, la qualité d’isolation et le mode de chauffage utilisé, pouvant s’étendre ou se réduire en fonction des conditions.

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Quand faut-il allumer son chauffage ?

Il est temps d’allumer votre chauffage lorsque la température intérieure descend durablement sous les 19 °C dans les pièces de vie, sur plusieurs jours consécutifs. Les signes qui ne trompent pas : vous grelottez le matin, vos enfants se plaignent d’avoir froid ou même plusieurs couches de vêtements ne suffisent plus à vous réchauffer.

Restez vigilant si de jeunes enfants ou des personnes âgées résident dans votre foyer, car leur sensibilité et vulnérabilité au froid est plus importante.

À quelle date le chauffage collectif est-il mis en route ?

Dans un logement équipé d’un chauffage collectif, la période de chauffe est fixée par la copropriété ou le bailleur, en fonction des conditions météo et de la réglementation locale. Elle démarre généralement lorsque la température extérieure descend durablement et que la moyenne intérieure du bâtiment passe sous un certain seuil, souvent autour de 19 °C.

À titre d’exemple, pour l’hiver 2024-2025, Paris intra-muros a amorcé la remise en route du chauffage collectif le 10 octobre 2024, soit quelques jours avant la date généralement observée autour du 15 octobre.

Dans certains cas, une répartition des frais se fait selon des compteurs individuels de chauffage, ce qui encourage les économies et responsabilise chaque occupant.

Quand faut-il éteindre ou couper son chauffage ?

À l’inverse, il est préférable de patienter jusqu’à ce que le beau temps s’installe durablement avant d’éteindre définitivement le chauffage. Idéalement, la température extérieure doit rester agréable en journée (autour de 19 °C ou plus) et les nuits ne doivent plus connaître de chute importante.

N’oubliez pas de basculer votre chauffage en mode hors gel en cas d’absence prolongée pendant la saison hivernale (déplacement professionnel, vacances, long week-end, etc.).

Les indicateurs météo à surveiller pour ajuster sa période de chauffe

Les prévisions météorologiques à 7 ou 10 jours peuvent vous aider à anticiper la remise en route ou l’arrêt du chauffage. Les vagues de froid précoces ou tardives, parfois annoncées plusieurs jours à l’avance, peuvent influencer la date optimale d’allumage ou d’arrêt, tout en évitant les allers-retours inutiles qui font grimper la consommation.

Quels sont les critères à prendre en compte avant d’allumer son chauffage ?

Pour savoir quand allumer votre chauffage, prenez en compte la météo, la région où vous vivez, le type et l’isolation de votre logement ainsi que votre système de chauffage. Ces éléments influencent directement la température intérieure, la durée de la saison de chauffe et l’impact sur votre facture énergétique.

Les facteurs extérieurs à votre logement

  • Les conditions météorologiques : d’une année à l’autre, les écarts de température peuvent considérablement varier et, avec le réchauffement climatique, la saison de chauffe a tendance à raccourcir.
  • Votre situation géographique : vous n’allumerez pas le chauffage au même moment si vous résidez dans le nord (froid plus précoce) ou le sud de la France (températures plus douces). En montagne, la période de chauffe liée à l’altitude sera inévitablement plus longue (environ 6 mois).

Les caractéristiques propres à votre logement

  • Le type de bien que vous occupez : un appartement est plus facile à chauffer (surface plus réduite, proximité avec les voisins) qu’une maison individuelle, souvent plus énergivore. Toutefois, une maison récente bien isolée nécessitera moins de dépenses qu’un appartement mal isolé.
  • Le niveau d’isolation : double vitrage, volets roulants, matériaux isolants performants et bonne ventilation permettent de retarder la mise en route du chauffage.
  • Votre système de chauffage : certains modes sont plus économiques que d’autres (poêle à bois ou granulés, pompe à chaleur, chaudière au gaz, etc.) et auront donc moins d’impact sur votre facture à long terme.

Quel est le chauffage le plus économique ?

Le chauffage le plus économique est celui qui combine faible coût à l’usage, bon rendement et énergie abordable. Le choix dépend de plusieurs facteurs : surface à chauffer, isolation, coût d’installation et prix de l’énergie. En règle générale, le bois et les pompes à chaleur figurent parmi les solutions les plus rentables sur le long terme.

Voici les principaux systèmes de chauffage à envisager :

  • Poêle à bois : investissement modéré et bois peu coûteux, permet de diviser par deux la facture par rapport à l’électrique ;
  • Chaudière au gaz : chaleur homogène et économies jusqu’à 30 % par rapport à l’électrique, si logement raccordé au gaz de ville ;
  • Pompe à chaleur (PAC) : coût initial élevé, mais jusqu’à 60 % d’économies annuelles sur la facture énergétique ;
  • Chaudière biomasse : idéale pour les grandes maisons, facture divisée par deux et production possible d’eau chaude sanitaire ;
  • Radiateurs électriques récents : pertinents uniquement dans un logement bien isolé et situé dans une région aux hivers doux ;
  • Chaudière fioul : à éviter, coût élevé et impact environnemental important, interdite en installation neuve depuis 2022.

Comment faire des économies de chauffage en hiver ?

Pour réduire votre facture de chauffage en hiver, maintenez une température adaptée (19 °C dans les pièces de vie, 17 °C dans les chambres), améliorez l’isolation de votre logement et utilisez votre système de manière optimisée. Coupez ou baissez le chauffage lors d’absences prolongées et aérez brièvement en milieu de journée pour limiter les pertes de chaleur.

Adoptez des bonnes pratiques pour réduire votre consommation

En adoptant les bons réflexes et en mettant en place certaines actions, il est possible de réduire l’empreinte carbone de son foyer et par la même occasion, sa consommation énergétique. Découvrez ci-dessous nos conseils pour réaliser des économies durant la saison hivernale :

  • Réglez le thermostat intelligemment : chaque degré en moins représente environ 7 % d’économies sur la facture ;
  • Installez des robinets thermostatiques sur vos radiateurs pour ajuster la température pièce par pièce ;
  • Améliorez l’isolation : calfeutrez portes et fenêtres, posez des rideaux thermiques, isolez les combles ;
  • Entretenez votre système de chauffage : purgez les radiateurs et effectuez un entretien annuel de la chaudière pour conserver un bon rendement ;
  • Adoptez les bons gestes quotidiens : fermez les volets la nuit, portez des vêtements chauds, limitez le chauffage dans les pièces peu utilisées ;
  • Optimisez l’usage de l’eau chaude : réduisez la température du chauffe-eau et privilégiez les douches rapides ;
  • Coupez le chauffage pendant l’aération pour éviter de chauffer inutilement l’air extérieur.

Profitez des financières pour changer de système de chauffage

En 2025, plusieurs dispositifs financiers permettent de remplacer un chauffage énergivore par un système plus performant et écologique :

  • MaPrimeRénov’ Parcours par geste : accessible jusqu’au 31 décembre 2025 sans obligation de DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) pour les logements classés F ou G. L’avancée des aides pour les ménages très modestes est portée à 50 % ;
  • MaPrimeRénov’ Rénovation d’ampleur : ce volet est temporairement suspendu du 23 juin au 14–15 septembre 2025. Il reprendra le 30 septembre 2025 avec un quota limité à 13 000 dossiers, priorisant les ménages très modestes puis modestes ;
  • Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) et TVA réduite à 5,5 % : toujours en vigueur, pour financer les travaux d’amélioration énergétique, sous réserve d’installations décarbonées et de performances techniques conformes.

Comment chauffer en cas de délestage électrique ?

En cas de délestage électrique – coupure volontaire et temporaire de l’alimentation sur certaines zones – privilégiez les modes de chauffage qui ne dépendent pas de l’électricité, comme un poêle à bois, une chaudière au gaz ou au fioul. Anticipez les coupures en vous inscrivant aux alertes Ecowatt pour connaître les horaires prévus.

Réduisez également la température de votre logement avant l’interruption et limitez l’utilisation des appareils énergivores pour conserver la chaleur.

Quelles sont les raisons d’un délestage électrique ?

En France, un délestage électrique peut avoir lieu en hiver lors de pics de consommation afin de préserver l’équilibre du réseau national. Il s’agit d’une coupure volontaire et temporaire, généralement limitée à deux heures, qui touche certaines zones afin d’éviter une panne généralisée.

Les principales causes qui justifient un délestage électrique sont généralement :

  • L’arrivée précoce du froid, augmentant fortement la demande en chauffage ;
  • Des tensions sur le marché de l’énergie, aggravées par la crise économique et géopolitique ;
  • La maintenance ou l’indisponibilité partielle du parc nucléaire français ;
  • Le retard dans le développement des énergies renouvelables ;
  • Les perturbations d’approvisionnement liées à des conflits internationaux.

En 2022-2023, par exemple, plus de la moitié des réacteurs nucléaires français étaient à l’arrêt, ce qui a accru le risque de délestages ponctuels. Les zones concernées sont prévenues via l’application Ecowatt ou les sites d’Enedis et de RTE, avec un code couleur (vert, orange, rouge) selon le niveau de tension sur le réseau.

Impact de l'arrêt du chauffage et solutions pour limiter l’inconfort

Lors d’un délestage, tous les systèmes de chauffage électriques (radiateurs, planchers chauffants, pompes à chaleur) s’arrêtent temporairement. Cela peut entraîner une baisse rapide de la température, surtout dans les logements mal isolés.

Pour limiter l’inconfort résultant de cette coupure :

  • Privilégiez les chauffages non électriques (poêle à bois ou granulés, chaudière au gaz) comme source principale ou d’appoint ;
  • Anticipez la coupure en augmentant légèrement la température intérieure avant l’heure prévue ;
  • Isolez temporairement : fermez les volets, rideaux et portes pour conserver la chaleur ;
  • Reportez l’utilisation des appareils énergivores (lave-linge, four, chauffe-eau électrique) en dehors des plages critiques (8h–13h et 18h–20h) ;
  • Abonnez-vous aux alertes Ecowatt pour être prévenu 1 à 3 jours à l’avance et organiser votre consommation.

Questions fréquentes

  • Quelle est la période de chauffe en France ?

    En France, la période de chauffe débute généralement autour du 15 octobre et se termine vers le 15 avril. Sa durée peut varier selon la région, les conditions météorologiques et l’isolation du logement, certaines zones froides ou de montagne nécessitant de chauffer plus longtemps.

  • Comment bien choisir son mode de chauffage ?

    Pour choisir votre mode de chauffage, prenez en compte le type de logement (appartement ou maison), la localisation (ville ou campagne), le coût d’installation, le rendement attendu, le prix de l’énergie utilisée et la qualité d’isolation. Ces critères vous aideront à opter pour une solution à la fois performante, économique et adaptée à vos besoins.

  • Quel chauffage choisir pour une maison neuve ?

    Pour une maison neuve bien isolée, les solutions les plus économiques et performantes sont la pompe à chaleur, le poêle à bois ou à granulés et la chaudière biomasse. Le choix dépend également de votre budget, de la surface à chauffer et de vos préférences en matière d’énergie et d’entretien.

  • Faut-il arrêter ponctuellement son chauffage ?

    Il est conseillé d’arrêter ponctuellement son chauffage en cas d’absence prolongée ou de le régler en mode hors gel. Pour de courtes absences, baissez simplement la température afin d’éviter une surconsommation au redémarrage et de maintenir un confort minimal.

  • Est-ce qu’un chauffage d’appoint est une bonne idée pour faire des économies ?

    Un chauffage d’appoint peut aider à faire des économies s’il complète ponctuellement le chauffage principal dans une pièce bien isolée et occupée. Utilisé en continu ou dans un logement mal isolé, il risque au contraire d’augmenter la consommation d’énergie.

  • Pourquoi est-il déconseillé de ne pas allumer le chauffage en hiver ?

    Ne pas allumer le chauffage en hiver peut entraîner une baisse excessive de la température intérieure, favorisant l’humidité, la condensation et l’apparition de moisissures. Cela peut aussi aggraver certains problèmes de santé, notamment pour les personnes fragiles comme les enfants et les seniors.

  • Comment fonctionne le chauffage collectif ?

    Le chauffage collectif repose sur une production de chaleur centralisée (chaudière, réseau urbain) qui fait circuler de l’eau chaude vers les radiateurs des logements. La mise en route et la température sont réglées au niveau de l’immeuble, chaque occupant ajustant via robinets thermostatiques. Les coûts sont répartis en charges, souvent avec des répartiteurs individuels et une part fixe.

  • Que dit la loi sur le chauffage dans un logement en location ?

    La loi impose qu’un logement en location dispose d’un chauffage en état de fonctionnement permettant d’atteindre 18 °C dans les pièces principales. Les passoires thermiques les plus énergivores (classées G+ depuis 2023) sont interdites à la location, et les classes G puis F le seront progressivement selon le calendrier fixé par la loi Climat et Résilience.

Cet article a été confectionné avec beaucoup de soin et d’attention par nos experts afin de vous offrir un éclairage sur le monde de l’assurance. Néanmoins, celui-ci n’a pas vocation à se soustraire aux conseils de professionnels juridiques et immobiliers.

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