L'assurance responsabilité civile des enfants
Découvrez notre guide complet de l'assurance responsabilité civile pour vos enfants !
Par Luko
Ce qu'il faut savoir pour héberger ou se faire héberger à titre gratuit en toute sérénité.
L’hébergement à titre gratuit est légal, sans limite de temps. Toutefois, si une contre-partie financière apparaît, un contrat de bail devient obligatoire.
Héberger ses parents âgés, un enfant ayant des difficultés à trouver un logement, des amis en retour de voyage ou ayant des difficultés personnelles, c’est possible ! L’hébergement à titre gratuit est autorisé pour tous, mais est cependant soumis à certaines règles. Conditions à respecter, conséquences sur la taxe d’habitation, l’assurance ou les impôts : on fait le point ensemble.
Selon la loi française, il est tout à fait possible d’héberger pour une longue durée un membre de sa famille, un proche, un ami ou toute autre personne de son choix à titre gratuit dans son logement, que ce soit dans votre résidence principale ou secondaire.
Une seule condition doit cependant être respectée : la personne hébergée ne doit pas vous payer de loyer, même minime. Si c’était le cas, un contrat de bail de location devrait impérativement être rédigé entre les parties, et vous ne seriez alors plus en situation d’hébergement à titre gratuit aux yeux de la loi.
L’hébergement à titre gratuit ne concerne pas seulement les propriétaires : si vous êtes locataire, vous êtes également en droit d’héberger quelqu’un gratuitement pendant un temps, comme votre concubin par exemple. Attention, cette personne ne doit pas participer au loyer, sans quoi vous seriez considérés comme étant en colocation.
Que vous soyez propriétaire ou locataire de votre logement, vous êtes en droit d’héberger gratuitement une ou plusieurs personnes de votre choix. Ces personnes peuvent être par exemple :
En somme, vous êtes libre d’héberger les personnes que vous souhaitez, à condition qu’elles ne vous paient pas de loyer et que vous le déclariez aux différentes administrations : CAF, Impôts, etc.
Si vous possédez une résidence secondaire, il est tout à fait possible d’y héberger quelqu’un à titre gratuit. Attention cependant, car certaines formalités doivent être prises en compte si cette personne réside seule dans votre logement : on parle alors de prêt à usage ou commodat.
Un contrat doit alors obligatoirement être rédigé pour, d’une part, éviter les désaccords avec la personne hébergée, et, d’autre part, délimiter les conditions de l’hébergement.
Si vous êtes locataire d’un logement social, vous êtes également en droit d’héberger de manière gracieuse un ami ou un membre de votre famille par exemple pendant une certaine période. Ce cas de figure est rendu possible par la loi du 13 juillet 2006 qui donne explicitement le droit à un locataire de logement HLM ou tout autre logement social d’héberger une personne tierce gratuitement.
Attention toutefois à ce que l’hébergement ne perdure pas : si vous hébergez quelqu’un plus de 6 mois, ses revenus peuvent être pris en compte pour le calcul de vos aides sociales, et notamment de vos aides au logement !
Tout comme pour l’hébergement à titre gratuit dans les logements classiques, la personne hébergée dans un logement social ne doit en aucun cas payer un loyer au locataire, sous peine d’être considérée comme un sous-locataire et donc de remettre en question le bail.
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Si héberger quelqu’un gratuitement est autorisé, vous devez toutefois le déclarer à différentes administrations, et notamment lorsque l’hébergement se fait dans votre résidence secondaire.
Comme nous l’avons vu précédemment, il est indispensable de rédiger un contrat d’occupation à titre gratuit — ou contrat de prêt à usage — lorsque vous hébergez quelqu’un dans votre résidence secondaire. Comme cette personne vit seule, dans un logement vous appartenant, mais ne vous verse pas de loyers, vous devez tous les deux signer un contrat mentionnant la durée de l’hébergement, ainsi que les événements pouvant y mettre fin. Ce contrat peut par exemple contenir les conditions suivantes :
Ce contrat, qui est donc un contrat de prêt de bien entre particuliers, vous sera également utile pour justifier auprès des administrations le fait que votre logement n’est pas vide, mais que vous ne percevez pour autant pas de loyers.
Attention toutefois à ne pas confondre le contrat d’occupation à titre gratuit avec un contrat de bail : puisque vous ne percevez pas de loyers de la part de la personne hébergée, vous n’êtes pas en situation de location, il n’est donc pas nécessaire d’établir un bail.
Le contrat d’hébergement à titre gratuit n’est pas obligatoire si vous hébergez quelqu’un dans votre résidence principale, mais nous vous recommandons tout de même d’en établir un. En cas de désaccord, même avec un membre de votre famille ou un de vos amis, ce contrat peut être salutaire !
Pour vous aider, voici un modèle de contrat d’hébergement à titre gratuit, à personnaliser selon votre situation.
Contrat de prêt à usage ou commodat
Entre les soussignés :
[NOM, Prénom de l’hébergeur]
[Adresse du logement]
[N° de téléphone]
[Email]
Désigné.e ci-dessous par « le prêteur »
ET
[NOM, Prénom de la personne hébergée]
[Adresse du logement]
[N° de téléphone]
Désigné.e ci-dessous par « le preneur »
Par ce contrat, les deux parties conviennent des articles suivants :
Article 1. Objet du commodat
Conformément aux articles 1875 et suivants du Code civil, le prêteur s’engage par la présente auprès du preneur à prêter à titre de prêt d’usage le bien suivant : [désignation et description du logement prêté avec adresse précise].
Celui-ci sera désigné ci-après « les biens prêtés ».
Conformément à l’article 1876 du Code civil, le preneur dispose des biens prêtés par le prêteur à titre gratuit. Aucune redevance, contrepartie, ni indemnité d’occupation n’est accordée au prêteur.
Article 2. Usage des biens prêtés
Le preneur s’engage à n’utiliser les biens prêtés que pour l’usage suivant : habitation ou mixte habitation et professionnel.
Article 3. Obligations du preneur
1 — Le preneur prend les biens prêtés dans leur état actuel et ne pourra déposer aucun recours contre le prêteur pour les causes suivantes :
2 — Le preneur conservera et entretiendra les biens prêtés en bon père de famille. Conformément à l’article 1768 du Code Civil, en cas d’empiètement ou d’usurpation, le preneur devra en informer le prêteur dans les délais légaux.
3 — Le preneur s’engage à souscrire une police d’assurance pour couvrir les biens prêtés. Toutes les démarches nécessaires devront être effectuées auprès de [nom de votre compagnie d’assurance].
Article 4. Durée
Deux cas de figure possibles :
Le présent contrat est conclu pour une durée de [X jours / mois / années] à compter du [date d’entrée dans le logement]. Le preneur s’engage à restituer au prêteur les biens prêtés à la date d’expiration du prêt à usage. Ce prêt à usage ne fait l’objet d’aucune tacite reconduction. Le preneur s’engage à quitter les lieux le [date de sortie], soit à l’échéance du commodat. Le preneur qui ne restituerait pas les biens prêtés dans ce délai sera soumis à une astreinte de [X€] par jour de retard.
OU
Le présent contrat est conclu pour une durée de [X jours / mois / années] à compter du [date d’entrée dans le logement]. S’il n’est pas dénoncé par l’une des deux parties au minimum six mois avant son échéance, il sera reconduit tacitement pour la même durée.
Fait à [Ville], le [date].
Signatures du prêteur et du preneur
De nombreuses démarches administratives exigent d’avoir un justificatif de domicile, comme une facture d’électricité ou d’eau à son nom, un bail de location ou encore un avis d’imposition. Lorsque l’on est hébergé à titre gratuit chez quelqu’un, on ne possède aucun de ces documents !
Vous pouvez donc demander à la personne vous logeant de vous fournir une attestation d’hébergement à titre gratuit. Cette attestation, à rédiger sur papier libre, est un document valable en tant que justificatif de domicile.
Voici un modèle simple pour rédiger une attestation d’hébergement :
[NOM, Prénom de l’hébergeur]
[Adresse du logement]
[N° de téléphone]
Objet : Attestation d’hébergement à titre gratuit
Madame, Monsieur,
Je soussigné(e) [NOM, Prénom de l’hébergeur], déclare sur l’honneur héberger à titre gratuit [NOM, Prénom de l’hébergé(e)] à mon domicile, situé au [Adresse précise de votre logement] depuis la date du [Date du début de l’hébergement].
Ou :
Je soussigné(e) [NOM, Prénom de l’hébergeur], déclare sur l’honneur héberger à titre gratuit [NOM, Prénom de l’hébergé(e)] dans le logement donc je suis propriétaire, situé au [Adresse précise de votre logement] depuis la date du [Date du début de l’hébergement].
Fait pour valoir ce que de droit.
À [Ville], le [date]
[Signature]
On distingue deux cas de figure en matière d'assurance habitation :
Outre l’assurance habitation, l’hébergement à titre gratuit peut avoir des conséquences sur vos aides sociales s’il dure longtemps, que vous soyez l’hébergeur ou la personne hébergée. Cet aspect est donc à prendre en compte, notamment si vous bénéficiez des aides suivantes :
Si vous êtes bénéficiaire de certaines aides de la CAF ainsi que des APL, attention avant d’héberger quelqu’un à titre gratuit. En effet, si cette personne reste plus de 6 mois chez vous, ses revenus seront pris en compte pour le calcul de vos aides : si ces revenus sont conséquents, vous risquez de perdre vos droits puisque la CAF estimera que les ressources de votre foyer sont suffisantes !
Concernant la personne hébergée, puisqu’elle l’est à titre gratuit et ne paie donc pas de loyers, elle ne peut bien évidemment pas faire une demande d’aide au logement comme les APL.
L’hébergement à titre gratuit étant considéré comme un avantage en nature, la CAF déduit — dans un souci d’équité — un montant forfaitaire à l'allocation RSA perçue par les personnes étant logés gratuitement chez quelqu’un.
Ainsi, ce forfait logement appliqué dépend de la composition du foyer :
*Montants communiqués par la CAF en 2020
Ces montants sont donc déduits de l’allocation RSA perçue. En revanche, si vous êtes logé gratuitement chez vos parents ou toute autre personne, mais participez tout de même au loyer, vous percevrez votre RSA à taux plein, sans abattement.
Pour les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (qui remplace la CMU-C et l’ACS), le fait d’être hébergé gratuitement a également des conséquences. En effet, le forfait logement de la CAF est également appliqué, et ses montants sont les mêmes que pour les bénéficiaires du RSA.
En revanche, a contrario du RSA, ce forfait n’est pas déduit de l’allocation perçue, mais est ajouté aux revenus pris en compte dans le calcul de vos droits. Il est donc considéré comme une ressource supplémentaire.
Selon vos revenus, être hébergé gratuitement peut donc vous faire perdre vos droits à la CSS si vous dépassez le plafond de ressources autorisé. Les montants du forfait logement sont les mêmes que ceux appliqués aux bénéficiaires du RSA.
Il est tout à fait possible de faire une demande de prime d’activité lorsque l’on est hébergé à titre gratuit, chez ses parents par exemple, puisque les conditions d’accès sont les mêmes pour tous, à savoir :
Attention cependant, car si vous faites une demande en votre nom, alors vos revenus ne seront plus pris en compte dans la déclaration de ressources trimestrielle de vos parents par exemple.
Sachez que le forfait logement est également appliqué par la CAF : comme pour la CSS, ce forfait vient s’ajouter à vos revenus pris en compte pour le calcul de vos droits à la prime d’activité.
Il est donc nécessaire de faire un calcul : est-ce plus avantageux de rester sur la déclaration de ses parents, ou de faire une déclaration de ressources individuelles pour la prime d’activité ?
Héberger quelqu’un à titre gratuit dans votre résidence principale ou secondaire peut avoir des conséquences sur votre imposition et vos droits à certaines réductions d’impôts, puisque la composition de votre foyer est modifiée.
La taxe d’habitation est un impôt qui concerne tous les logements, que vous soyez propriétaire ou locataire. Dans le cas d’un hébergement à titre gratuit, on distingue deux cas de figure, comme pour l’assurance habitation :
Tout hébergement à titre gratuit doit être déclaré aux administrations françaises. Ainsi, si vous êtes hébergé gratuitement chez quelqu’un, vous devez le mentionner dans votre déclaration d’impôts : il vous suffit de cocher la case « occupant à titre gratuit ».
Si c’est vous qui hébergez quelqu’un, vous devez également le signaler sur votre déclaration d’impôts. Dans le cadre d’un hébergement à titre gratuit d’une personne dans votre résidence secondaire, vous n’aurez plus à payer de taxe sur les logements vides puisque ce logement est désormais occupé.
Cependant, comme vous ne percevez pas de loyers du fait de cet hébergement, vous ne pourrez plus bénéficier de réductions ou de déductions d’impôts pour ce logement.
Dans certains cas, si vous hébergez vos parents à titre gratuit, l’article 208 du Code civil vous autorise tout de même à bénéficier d’une réduction d’impôts.
Ainsi, sous réserve de respecter certaines conditions, vous pouvez déduire de votre revenu imposable une estimation des loyers annuels que vous toucheriez si votre logement était loué à un tiers et non à vos parents.
Vous ne souhaitez plus héberger une personne résidant à titre gratuit chez vous ? La première chose à faire est bien évidemment de tenter de trouver un accord à l’amiable en discutant avec cette personne.
Si vous faites face à un refus, vous devez envoyer à cette personne un courrier en lettre recommandée lui demandant de quitter les lieux, tout en lui accordant un délai raisonnable pour trouver un autre logement (à l’image d’un préavis par exemple).
Sans ce courrier, vous ne pourrez pas intenter d’action en justice, il est donc indispensable de commencer par là !
Si aucune solution à l’amiable n’est trouvée avec la personne hébergée suite à votre courrier, vous pouvez avoir recours à un huissier de justice qui sera alors en charge de prononcer ce que l’on appelle une sommation.
Si l’occupant refuse toujours de quitter votre logement, une dernière solution peut être envisagée : saisir le tribunal d’instance.
Une procédure d’expulsion est toujours longue et souvent coûteuse, c’est pourquoi il est indispensable de signer au préalable un contrat d’hébergement à titre gratuit, mentionnant explicitement la durée de l’hébergement et les modalités de ce dernier ! Ainsi, vous êtes couvert en cas de désaccord et les démarches d’expulsion seront facilitées.
Contrairement à une situation de location, c’est-à-dire lorsque l’occupant paie un loyer au propriétaire, la trêve hivernale ne s’applique pas dans le cadre d’un hébergement à titre gratuit. Cela signifie donc qu’un propriétaire est libre d’exiger le départ d’une personne hébergée gratuitement à tout moment, même pendant les mois d’hiver.
Attention cependant, un délai raisonnable doit être accordé à la personne hébergée pour qu’elle puisse trouver un nouveau logement avant de quitter les lieux.
L’hébergement à titre gratuit doit obligatoirement être déclaré aux impôts par l’hébergeur. La personne hébergée doit également le déclarer en cochant la case « hébergé gratuitement » lors de sa déclaration d’impôts annuelle.
Parents, enfants, famille éloignée, amis, simples connaissances : vous êtes en droit d’héberger qui vous voulez gratuitement dans votre logement, et ce que vous soyez locataire ou propriétaire.
Si la personne hébergée gratuitement reste plus de 6 mois dans votre logement, ses revenus seront pris en compte dans le calcul de vos aides au logement. La personne hébergée quant à elle ne peut pas faire de demande d’APL puisqu’elle ne paie pas de loyer.
Une attestation d’hébergement à titre gratuit, rédigée sur papier libre, mentionnant l’identité de la personne hébergée, l’adresse du logement, et signée par l’hébergeur est considérée comme un justificatif de domicile valable pour les démarches administratives.
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